Sante

Organisation mondiale de la santé : « le variant Omicron continue de faucher des vies »

- Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que le variant « Omicron » provoque des symptômes moins sévères que la souche Delta, mais reste un virus dangereux.

Muhammet Torunlu  | 13.01.2022 - Mıse À Jour : 13.01.2022
Organisation mondiale de la santé : « le variant Omicron continue de faucher des vies »

Geneve

AA/Genève

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que le variant « Omicron » du coronavirus continue de faucher des vies, surtout celles des personnes non-vaccinées, même s’il est moins virulent que la souche « delta » considérée jusque-là comme la plus dominante.

Le directeur général de l'Organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus et des experts de l’OMS, ont tenu, mercredi, une conférence de presse au siège de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU à Genève, en Suisse.

Il a souligné que l’OMS a reçu des rapports faisant état de plus de 15 millions de personnes ayant contracté la Covid-19 la semaine dernière dans le monde, un record depuis le début de la pandémie.

« Même s’il est moins virulent que la souche delta considérée jusque-là comme la plus dominante, le variant Omicron reste un virus dangereux », a averti le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Et le directeur général de l’OMS d’ajouter, « la planète signale près de 50 000 décès par semaine et ce sont 50 000 décès de trop (…) Apprendre à vivre avec ce virus ne signifie pas que nous pouvons, ou devrions, accepter ce nombre de décès ».

Le haut responsable de l’OMS a souligné que 90 pays n’ont toujours pas réussi à vacciner 40% de leur population, et 36 d’entre eux ont vacciné moins de 10% de leur population.

« Il sera difficile de mettre fin à la phase aiguë de la pandémie si le fossé de l’iniquité vaccinale n’est pas comblé », a-t-il insisté, rappelant que « l’OMS s’était fixée pour objectif de vacciner 70% de la population de chaque pays d’ici le milieu de cette année ».

Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également évoqué lors de cette conférence de presse le conflit armé dans la région éthiopienne du Tigré. « D'après les informations que nous avons reçues d'un médecin opérant dans la région aujourd'hui, le personnel de santé n'a pas été en mesure de fournir des médicaments depuis le mois de juin dernier et il utilise des médicaments périmés depuis le mois de septembre 2021», a déploré le chef de l’OMS.

L’OMS n’a pas été autorisée à acheminer des médicaments et du matériel médical au Tigré depuis la mi-juillet 2021, malgré ses demandes répétées, auprès des autorités éthiopiennes.

« C’est tellement épouvantable et inimaginable à notre époque, au 20e siècle, qu’un gouvernement refuse à son propre peuple, depuis plus d’un an, l’accès à la nourriture, aux médicaments, à l’électricité et à tout ce qu’il faut pour survivre », a-t-il déclaré.

De son côté, Maria Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS pour la Covid-19, a indiqué dans un post sur son compte « Twitter », que « le variant « Omicron » a été observé dans plus de 150 pays. Cependant, en raison des difficultés de certains Etats à l’identifier, il est probablement présent dans tous les pays ».

« Omicron n’est pas une grippe ou un rhume. Le SRAS-CoV-2 (Covid-19) n’est pas encore endémique. Ce n’est pas le moment de baisser les bras », a insisté l’épidémiologiste.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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