
Ankara
AA – Ankara
La première équipe de scientifiques chargée de dévoiler la cartographie génétique de la Turquie, est en route pour les États-Unis.
Le sous-Secrétaire au ministère turc de la Santé, Eyup Gumus a déclaré, dans une interview avec l'Agence Anadolu, que des projets sont menés pour définir les moyens de lutter contre le cancer.
Soulignant l'importance des caractéristiques génétiques dans le traitement du cancer, Gumus a noté que le scanning génétique des cas de cancer en Turquie ne peut pas être effectué correctement.
C'est justement les centres de GENOM qui seront créés qui mèneront les études nécessaires pour pallier ces difficultés, a indiqué Gumus, ajoutant qu'une cartographie génétique propre à la Turquie sera révélée pour adopter une stratégie sanitaire.
Le responsable a, par ailleurs, annoncé la signature d'un protocole entre un centre aux États-Unis et la Présidence des Instituts de Santé de Turquie (TUSEB).
«Tout est prêt pour passer à l'application, a-t-il précisé. Dans ce cadre, quarante scientifiques turcs qui maîtrisent la question, partiront à l'étranger pour prendre une formation sur le sujet et étudier environ 3 000 cas. Nous augmenterons le nombre de ces scientifiques à cent, par la suite. La première équipe se rendra aux États-Unis au mois de février et recevra une formation de six mois.»
À leur retour, les scientifiques étudieront en profondeur la structure génétique des cas de cancer dans quatre centres à Ankara, Istanbul, Izmir et en Anatolie.
L'étude portera d'abord sur les six types de cancer les plus courants en Turquie, puis sur tous les types de cette maladie, a indiqué le sous-Secrétaire.
«La cartographie génétique de la Turquie sera préparée au bout d'un travail qui durera environ cinq ans», a-t-il relevé, notant qu'une même tâche a été entamée au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
L'étude qui sera réalisée sur une souche de 100 000 personnes, permettra de déterminer les gènes qui présentent un dysfonctionnement pour comprendre ainsi quels types de cancer sont les plus probables.
Ainsi, les individus qui disposent de ces gènes seront repérés avant même qu'ils ne soient touchés par le cancer, a expliqué Gumus, poursuivant: «Lorsqu'on relève la structure génétique d'une personne, on comprendra quelles sont les anomalies qui provoqueront une maladie dans le futur. Ces personnes seront ainsi surveillées.»
-Le secteur pharmaceutique s'y adaptera aussi
Des études de recherche et de développement seront aussi menées par le secteur pharmaceutique afin de répondre aux besoins de ces caractéristiques génétiques, a déclaré le sous-Secrétaire.
«Ce secteur produira des médicaments correspondants aux caractéristiques génétiques qui provoquent le cancer, selon Gumus. Par exemple, nous retrouvons actuellement en Turquie des médicaments contre le cancer du sein développés aux États-Unis, mais peut être que nous présentons des anomalies génétiques différentes [que celles des Américains]. Le projet permettra de les déterminer et de mener une étude convenable.»
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