L'ONU alerte sur une flambée de la faim dans le monde à cause de la Covid-19

Tunis
AA/Tunis
Un nouveau rapport de l’ONU, publié ce vendredi, révèle une hausse de la faim dans le monde à cause de la pandémie de Coronavirus qui anéantit les vies et les moyens de subsistance.
Les populations de quelque 25 pays devraient être confrontées à des niveaux de faim dévastateurs dans les mois à venir en raison des répercussions de la pandémie de Covid-19, selon une analyse de l’alerte précoce des points chauds de la sécurité alimentaire aiguë, compilée par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), rapporte l’ONU sur son site..
« Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë dans ces pays à risque pourrait passer de 149 millions avant le Covid-19 à 270 millions avant la fin de l’année si une aide vitale n’est pas fournie d’urgence », a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM lors d’un point de presse virtuel depuis Genève.
Des estimations récentes suggèrent également que jusqu’à 6.000 enfants pourraient « mourir chaque jour de causes évitables au cours des six prochains mois en raison des perturbations des services de santé et de nutrition essentiels liées à la pandémie ».
Si les besoins se concentrent surtout en Afrique, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, du Moyen-Orient et d’Asie, y compris les pays à revenu intermédiaire, sont également ravagés par des niveaux d’insécurité alimentaire paralysants, selon le document des deux agences onusiennes.
En Afrique de l’Ouest, le Rapport mondial sur les crises alimentaires (RMCA 2019) estimait qu’à la fin de l’année 2019, plus de 12 millions de personnes dans 16 pays analysés étaient en situation de crise ou pire dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest au sens large. Selon l’ONU, l’impact de la Covid-19 aggraverait des niveaux déjà alarmants d’insécurité alimentaire dans la région.
Près de 19 millions de personnes devraient se retrouver dans des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre juin et août 2020, selon les estimations antérieures à Covid-19.