
AA/Yaoundé/Peter Kum
Au Cameroun, le taux de mortalité dû au paludisme reste encore élevé avec près de 4 000 décès enregistrés en 2014, selon une note du secrétariat permanent du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
Les régions de l'Extrême-Nord et du Nord restent les plus touchées avec 40% de décès, selon document transmis vendredi à Anadolu.
Un taux toutefois en baisse par rapport à 2013 où les deux régions totalisaient 70% des décès.
"La maladie sévit entre juin et octobre du fait du retour des pluies qui rendent le milieu favorable aux eaux stagnantes où se développe l’anophèle, vecteur de la maladie", a expliqué Etienne Fondjo, secrétaire permanent du Programme, cité par le document.
"Il faut investir pour baisser la morbidité", a-t-il par ailleurs insisté.
Tout en estimant que la distribution des moustiquaires imprégnées en 2011 était un "espoir" qui, au fil des ans, a permis de ramener le taux de morbidité de 38% en 2010 à 30% en 2014 à une échelle mondiale, le secrétaire a rappelé que le "danger reste réel".
En dépit des efforts pour prévenir et éradiquer le paludisme, plus de 500 000 personnes meurent chaque année des suites de cette maladie qui frappe essentiellement l'Afrique, a rapporté pour sa part l'Organisation mondiale de la santé (OMS) jeudi dans un communiqué.
L'OMS a par ailleurs élaboré un nouveau plan stratégique de lutte contre le paludisme, pour la période 2016-2030 qui sera présenté aux Etats membres lors de l'assemblée générale annuelle de 2015, prévue en mai, selon le même document.
La Journée mondiale de lutte contre le paludisme sera célébrée samedi à travers le monde.