AA/ Malabo/ Samuel Obiang Nguema
Le Sida est la cause de 75 % de décès enregistrés récemment en Guinée équatoriale, a alerté, mercredi, le ministère équato-guinéen de la santé et bien-être social.
D’après un communiqué lu à la radio nationale, «les femmes sont les plus infectées avec un taux de 65%».
Face à ces pourcentages alarmants, Malabo compte réduire «de 6 à 1% le taux de transmission du VIH (virus de l'immunodéficience humaine)».
Le gouvernement a donc lancé, mercredi, une campagne de sensibilisation pour la prévention de la pandémie et la réalisation de tests de dépistage du VIH.
Selon la coordination de la campagne, «les établissements scolaires seront les plus visés pour éviter la transmission chez les jeunes sur qui l’avenir et le développement du pays repose».
En Guinée Equatoriale, la prévalence est estimée entre 15 et 24% dans un pays d’un million d’habitants. Le défi est donc majeur pour mettre à l’abri toute une jeune génération du VIH/sida.
Le taux élevé de transmission du VIH sida dans le pays est dû notamment à la « polygamie des hommes et à la promiscuité sexuelle sans protection » selon AMUSIDA, association des femmes de lutte contre le sida dans le pays.
Le traitement à base d’antirétroviraux qui ralentissent l’évolution rapide de la maladie chez la personne infectée, est gratuite en Guinée équatoriale, rappelle par ailleurs l’association.
Avec ces nouveaux chiffres, le sida devient donc la première cause de mortalité ces deux dernières années, en devançant ainsi le paludisme qui demeure toutefois la première cause de morbidité dans le pays.
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