Sante

France : Première détection du « nématode du pin » qualifiée d'une menace majeure pour la filière bois

- Le foyer a été identifié dans les Landes (Sud-ouest). Le gouvernement annonce la prise en charge des coûts induits « directement par la mise en œuvre des mesures de lutte obligatoire »

Mariem Njeh  | 23.12.2025 - Mıse À Jour : 23.12.2025
France : Première détection du « nématode du pin » qualifiée d'une menace majeure pour la filière bois

Istanbul

AA / Istanbul / Mariem Njeh

Les autorités françaises ont confirmé la détection, pour la première fois sur le territoire national, du « nématode du pin », un ver microscopique classé comme organisme de quarantaine prioritaire par l'Union européenne, a-t-on appris de source officielle.

Ce premier foyer a été localisé dans la commune de Seignosse, située dans le département des Landes (sud-ouest), au cœur d'un massif forestier crucial pour l'économie régionale, a affirmé un communiqué du ministère de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire

La ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a tiré la sonnette d'alarme sur le réseau social américain X, soulignant la gravité de la situation. « Il s'agit d'un ver qui bloque la circulation de la sève et entraîne une mort rapide des arbres infestés. Nous devons agir vite et fort pour protéger le massif forestier des Landes et, plus largement, l'ensemble de la filière bois française », a-t-elle déclaré.

Un risque de propagation au printemps

Selon le ministère de l'Agriculture, les premières investigations suggèrent qu'il s'agit d'un « foyer ponctuel ». Cependant, la menace est prise très au sérieux. Le nématode (Bursaphelenchus xylophilus), originaire d'Amérique du Nord, est transmis d'arbre en arbre par un coléoptère vecteur, le Monochamus galloprovincialis.

Si les arbres infestés peuvent rester asymptomatiques durant une période, ils constituent des réservoirs à partir desquels la maladie pourrait être disséminée par l'insecte vecteur dès le retour du printemps, précise le communiqué.

Pour éradiquer ce foyer, des mesures de lutte obligatoires ont été décrétées « conformément à la réglementation européenne ». Selon les autorités, ces mesures incluent la destruction immédiate des arbres infestés et, surtout, la « coupe préventive » de tous les végétaux sensibles aux alentours. Le bois coupé devra être traité thermiquement ou valorisé dans des conditions sécurisées (chaufferies, papeterie) pour détruire le parasite.

Soutien financier de l'État

Face à l'inquiétude des propriétaires forestiers, le gouvernement a annoncé un plan de soutien financier. Annie Genevard a décidé du déblocage d'une enveloppe pour couvrir les coûts directement liés aux mesures de lutte obligatoires (abattage, transport sécurisé, broyage).

« Je veux rassurer la filière : elle ne restera pas seule face à cette situation. L’État est au rendez-vous », a assuré la ministre.

Bien qu'inédit en France, ce ravageur est déjà connu en Europe, ayant été détecté au Portugal en 1999 puis en Espagne en 2008. Sa prolifération en France pourrait avoir des conséquences « extrêmement graves » tant sur le plan économique qu'écologique, menaçant notamment le rôle protecteur des forêts de pins contre l'érosion dunaire, détaille le communiqué ministériel.

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