Espagne : Sanchez s’excuse après l’implication de son bras droit dans un scandale de corruption lié au Covid-19
- Le Premier ministre espagnol annonce un audit des comptes du Parti socialiste après la démission d’un haut responsable.

Spain
AA/Espagne/Alyssa McMurtry
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a présenté à plusieurs reprises ses excuses jeudi, après qu’une figure influente de son Parti socialiste a été impliquée dans un scandale de corruption.
Ses déclarations sont intervenues après qu’un rapport de la police espagnole a lié Santos Cerdan, député et secrétaire à l’organisation du parti, à la perception de plus de 600 000 € (695 000 $) de commissions illégales pendant la pandémie.
« Je veux demander pardon car jusqu’à ce matin, j’étais convaincu de l’intégrité de Cerdan. Il y avait des rumeurs, mais aucun élément concret de son implication dans cette affaire de corruption », a déclaré Sanchez lors d’une conférence de presse d’urgence. «Désormais, il y a des indices graves, très graves.»
Sanchez a affirmé avoir demandé la démission de Cerdan de ses fonctions de secrétaire à l’organisation du parti et de son siège au Parlement. Sa démission a été confirmée peu avant la conférence de presse.
Le chef du gouvernement a également annoncé un audit externe des comptes du Parti socialiste ainsi qu’une réorganisation de sa structure interne.
Cerdan avait succédé à Jose Luis Abalos à ce poste, lui-même écarté pour des liens présumés avec la même affaire.
Malgré les appels de l’opposition à sa démission et à la convocation d’élections anticipées, Pedro Sanchez a affirmé que le gouvernement resterait en place.
« Ce que je dois faire, c’est demander pardon et m’engager à ce que le gouvernement poursuive ses réformes économiques et sociales, tout en apportant la stabilité nécessaire », a-t-il déclaré.
Sanchez s’est dit «extrêmement déçu» par Cerdan, tout en rejetant les accusations de corruption systémique au sein du parti.
« J’ai mes qualités et mes défauts, mais j’ai toujours œuvré pour une politique propre », a-t-il souligné. «Je suis indigné et attristé qu’un projet politique auquel tant de gens croient puisse être entaché par le comportement de quelques-uns. »
Pedro Sanchez était arrivé au pouvoir en 2018 après avoir renversé le gouvernement du Parti populaire par une motion de censure liée à des scandales de corruption.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.