
AA - Anakara - Hamza Gedikoğlu
Le virus Ebola, maladie potentiellement mortelle sans traitement connu, a déjà causé la mort de 4500 personnes en Afrique de l'Ouest, ce qui incite le monde à accroître les mesures de dépistage et de traitement après que des cas ont été signalés en Europe et en Amérique.
L’épidémie du virus Ebola, apparue pour la première fois au Soudan et en République démocratique du Congo, en 1976 et a fait depuis 4.447 morts sur 8.914 cas recensés, enregistrant une hausse de 37 morts en près de 24 heures, selon le dernier rapport de l'Organisation Mondiale de Santé (OMS).
Ainsi la maladie a un taux de mortalité d'environ 50%. Les experts de la santé avertissent que la maladie se propage à l'échelle mondiale.
Le premier cas d'Ebola a été vu dans le sud de la Guinée, où un garçon de deux ans nommé Emile a été diagnostiqué comme « patient zéro" et meurt le 28 décembre 2013. La maladie dévastatrice a tué la soeur, la mère et la grand -mère du jeune garçon et ensuite s'est propagé à travers la Guinée.
"Bien que personne ne soit en mesure de connaître cette épidémie à l'époque, le virus Ebola a trouvé une nouvelle maison dans une population très vulnérable", a rapporté l'OMS.
Le 19 mars dernier, le ministère guinéen de la Santé a admis l'épidémie. Fin mars, des cas Ebola étaient apparus en Libéria et au Sierra Léone. Jusqu'au 24 mars sur les 86 cas, 59 sont décédées en raison du virus.
Un missionnaire de 75 ans, Miguel Pajares, décédé, le 12 août, à Madrid, a été la première victime européenne mourant du virus Ebola. Pajares prenait soin des patients d’Ebola au Libéria
Ensuite, Manuel Garcia Viejo, un missionnaire espagnol, contaminé par le virus Ebola au Sierra Leone, est arrivé à Madrid par un avion militaire sanitaire. Manuel Viejo, âgé de 69 ans, qui travaillait depuis 30 ans en Afrique en tant que missionnaire et médecin, est décédé le 25 septembre.
Le 6 Octobre, la presse espagnole a rapporté que l'infirmière qui a soigné une victime Ebola à Madrid est devenue la première personne à avoir contracté le virus en Europe.
Au Etats-Unis, l’hôpital "Texas Health Brespyterian” (Texas) avait précis dans un communiqué rendu public que Thomas Eric Duncan, premier malade atteint par Ebola aux USA a succombé le 8 octobre, après douze jours de lutte.
Le 28 septembre dernier, les symptômes d’Ebola sont apparus chez Duncan, qui venait du Libéria où il s'était rendu voir ses parents, fait qui a nécessité son hospitalisation.
Le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé, faisait état de 4.447 morts sur 8.914 cas recensés, enregistrant une hausse de 37 morts en près de 24 heures.
Bruce Aylward, adjoint du Directeur général de l’OMS a déclaré, au cours d’un point de presse animé au siège de l’OMS à Genève, que "le nombre des personnes contaminées jusqu’à aujourd’hui s’élève à 8914 personnes".
Aylward pense que "le nombre des personnes touchées au courant de la présente semaine pourra atteindre les 9000 cas", relevant que le taux de mortalité parmi les personnes atteintes avoisine les 70%.
"Il s’agit d’un taux très élevé", a-t-il estimé.
Bien que les humains ne soient pas contagieux jusqu'à ce qu'ils développent des symptômes, il y a des signes évidents de la maladie. Les premiers symptômes sont l'apparition soudaine de fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires, des mals de gorge et des maux de tête.
Le virus est transmis à l'homme à partir d'animaux sauvages et se propage dans la population par transmission d'humain à humain. Bien que les chercheurs mettent au point des dizaines de médicaments qui détruisent les cellules infectées, aucun n'a encore été approuvé officiellement.
Les États-Unis adopteront une approche "plus agressive" contre l'épidémie d'Ebola, a annoncé, dernièrement, le président américain Barack Obama.
Le Royaume Uni, les Etats-Unis et la France ont renforcé les mesures de sécurité dans les aéroports à titre de prévention contre la propagation du virus Ebola.
La Jamaïque, la Guyane, la Colombie et le Trinité et Tobago, ont interdit l'entrée de passagers en provenance des pays de l'Afrique de l'ouest, touchés par le virus Ebola.
Seulement 100 000 dollars ont pu être concrètement collectés pour créer le fonds de lutte contre l'épidémie d'Ebola, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon.
"Les pays qui font des promesses doivent les reconvertir en aide matérielle", a affirmé Ban Ki-moon après avoir noté que nombreux pays dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada, l'Allemagne, la Pologne, le Japon, la Chine et la Corée du Nord s'efforcent d'aider. "Seulement 100 000 dollars ont été récoltés pour le fonds alors que l'ONU a prévu un milliard de dollars", a-t-il ajouté.
Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme Priscilla Chan ont annoncé mardi sur le réseau social qu'ils donnaient 25 millions de dollars aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour les aider à combattre l'épidémie.