Bénin: "Contre Ebola, nous avons opté pour un état de veille permanent et assidu"
‘’Toute personne venant des pays infectés, est systématiquement prise en charge pendant les 21 jours qui correspondent à la durée d’incubation de cette pathologie’’, le Directeur adjoint de la santé publique au Bénin.

AA/ Cotonou (Bénin)/ Serge David
Depuis le déclenchement du virus Ebola en République de Guinée, le Bénin a opté « pour un état de veille permanent et assidu » afin d’éviter la propagation de l’épidémie hémorragique au sein de son territoire, a affirmé vendredi à Anadolu, le Directeur national adjoint de la santé publique au Bénin, Lucien Toko.
« Nous avons élaboré un plan d’actions avec une feuille de route. Cela consiste principalement en une surveillance active, notamment des entrées des personnes venant des pays contaminés par le virus : la Sierra Leone et le Liberia et la Guinée. Toute personne venant de ces pays est prise en charge pendant les 21 jours qui correspondent à la durée d’incubation de cette pathologie, afin qu’on s’assure qu’elle n'a pas contracté la maladie », a informé le responsable de santé.
« C’est vrai qu’aucun cas de virus Ebola n’a été détecté au Bénin mais, suivant les instructions du ministre de la santé publique, nous avons pris d’autres mesures, notamment la multiplication des conférences de presse et autres séances de grande mobilisation pour mieux sensibiliser les populations. Depuis les cas détectés au Nigeria, la sensibilisation et les spots se sont multipliés. Contre Ebola, nous avons opté pour un état de veille permanent et assidu », a-t-il poursuivi.
« Il y aussi au niveau des frontières un équipement spécial pour approcher les malades. On ne peut pas fermer la frontière à cause de la règlementation en vigueur. Toutes les frontières sont sous surveillance et nous avons identifié le Samu comme référent pour les populations qui ont besoin d’information», a encore informé Toko qui précise que les agents de santé ont reçu une formation spéciale, notamment au niveau du port, de l’aéroport et des frontières béninoises.
« L’espace de prise en charge, c’est le Centre National Hospitalier Universitaire (Cnhu). Si les signes se présentent et ressemblent à Ebola, on isolera le malade. Comme aucun traitement spécifique n'existe encore pour soigner un cas d’Ebola, nous faisons preuve d'une extrême vigilance », a-t-il conclu.
L'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola continue de se propager en Afrique de l'Ouest, faisant 2.917 morts sur 6.263 personnes contaminées selon un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 25 septembre.