AA/Tunis

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'est dite "inquiète" face à la "stagnation de la lutte contre le paludisme" dans le monde.

Cette déclaration a été faite jeudi par l'OMS à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme.

Le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde indique qu'aucun progrès significatif n’a été accompli en matière de réduction des cas de paludisme entre 2015 et 2017, précise l'OMS sur son site.

On estime à 435 000 le nombre de décès dus au paludisme en 2017, un chiffre pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente, note encore l'organisation sanitaire mondiale, soulignant l'urgence d'agir pour relancer l’action mondiale contre le paludisme.

Si depuis 2000, les pays touchés par le paludisme et leurs partenaires du développement ont fait des progrès remarquables dans la réduction du nombre total de cas et de décès dus au paludisme, le bilan humain du paludisme reste inacceptablement élevé, déplore l'OMS.

Un enfant meurt toutes les 2 minutes de cette maladie que l'on peut prévenir et traiter. Et, chaque année, plus de 200 millions de nouveaux cas sont signalés, précise la même source.

Pour "modifier la trajectoire des tendances actuelles du paludisme, il faudra que toutes les parties prenantes intensifient et coordonnent leur action", estime encore l'OMS, soulignant que les progrès ne peuvent être réalisés que si les pays s’approprient la riposte au paludisme.

Ainsi et à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, l’OMS se joint cette année au Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, à la Commission de l’Union africaine et à d’autres organisations partenaires pour promouvoir "Zéro Palu ! Je m’engage" , une campagne inclusive qui vise à : faire en sorte que le paludisme reste une priorité politique ; mobiliser des ressources supplémentaires et donner aux communautés les moyens de s’approprier la prévention et la prise en charge de la maladie.