AA / Houston, Texas / Darren Lyn

L'ancien président américain Donald Trump a affirmé, lundi, que le Federal Bureau of Investigation (FBI) a saisi ses trois passeports lors de la perquisition de sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, la semaine dernière, alors qu'ils fouillaient sa propriété à la recherche de documents classés secrets.

"Lors de la perquisition par le FBI de Mar-a-Lago, ils ont volé mes trois passeports (dont un expiré), ainsi que tout le reste", a écrit Donald Trump sur sa plateforme de médias sociaux, ajoutant : "Il s'agit là d'une attaque contre un adversaire politique à un niveau jamais vu dans notre pays. Tiers-monde !"

En plus des passeports que Trump prétend avoir été volés, le FBI a saisi des boîtes de documents -- dont beaucoup sont classés confidentiels -- y compris des dossiers marqués hautement sensibles.

Selon un mandat de perquisition émis vendredi dernier, l'ancien président fait l'objet d'une enquête pour avoir vraisemblablement violé la loi américaine sur l'espionnage, en plus de plusieurs autres crimes.

"Le pays connaît une situation très dangereuse", a déclaré, lundi, Donald Trump, dans une interview à la chaîne Fox News Digital. Et d’ajouter : "Il y a une énorme colère, comme je n'en ai jamais vu auparavant, à cause de toutes les combines, et cette nouvelle année de magouilles et de chasse aux sorcières, et maintenant ceci".

"Il n'y a jamais eu un moment comme celui-ci où les forces de l'ordre ont été utilisées pour s'introduire dans la maison d'un ancien président des États-Unis", a poursuivi Donald Trump.

Les raisons pour lesquelles le FBI a pu prendre les passeports de Trump ou pourquoi il en posséderait trois ne sont pas claires. Selon les experts, il est possible qu'il ait pu avoir un deuxième passeport à délivrance spéciale en tant qu'ancien président des États-Unis.

Le mandat de perquisition émis vendredi indique que l'enquête du FBI porte sur la violation de trois lois fédérales, notamment la collecte, la perte ou la transmission d'informations relatives à la défense ; la dissimulation, la suppression ou toute altération de documents officiels ; et la destruction, l'altération ou la falsification de documents dans le cadre d'enquêtes fédérales.

Le mandat autorise les agents à saisir tout bien en rapport, y compris les documents, les communications et "tout dossier gouvernemental et/ou présidentiel créé entre le 20 janvier 2017 et le 20 janvier 2021."

Le justificatif de propriété, rendu public en même temps que le mandat, indique qu'en plus des 11 ensembles de documents classés confidentiels qui ont été emportés, les agents du FBI ont récupéré des documents comprenant l'ordre de grâce accordée par Trump à son allié politique Roger Stone, une "boîte de documents reliée en cuir", deux classeurs de photos, un enregistrement présumé du président et des informations concernant le président français.

Il n'a pas été précisé de quel président français il s'agissait, mais il est probable que ce soit Emmanuel Macron, qui était en fonction pendant le mandat de Trump.

Sous le feu des critiques de Donald Trump et de ses alliés, le ministre de la Justice Merrick Garland a justifié, jeudi, la perquisition du FBI à Mar-a-Lago, lors de rares déclarations à propos d'une enquête en cours, affirmant qu'il avait "personnellement approuvé" la décision de demander un mandat de perquisition et soulignant que le ministère de la Justice "ne prend pas une telle décision à la légère."

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj