AA / Washington / Michael Hernández

De nouveaux campements anti-guerre ont été établis ce vendredi à l'Université de Caroline du Nord et à l'Université d'État de l'Arizona, dans lesquels les manifestations ont appelé leurs établissements d'enseignement supérieur à condamner la guerre menée par Israël contre Gaza et à se désinvestir des entreprises israéliennes.

La police a tenté d'évacuer le sit-in à l'Université d'État de l'Arizona, mais les manifestants sont restés sur la pelouse du campus après le démontage et la confiscation de leurs tentes par les forces de l'ordre. Les manifestants ont tenté de rassembler tout ce qu'ils pouvaient et se sont serré les bras autour d'un auvent resté debout.

Les autorités scolaires ont tenté de les évacuer du site en activant les arroseurs automatiques, mais les manifestants se sont rapidement déplacés pour installer divers objets, et notamment de grandes bouteilles d'eau, sur les arroseurs pour les bloquer.

"L'eau, c'est la vie", ont scandé les manifestants, selon une retransmission en direct de la chaîne de télévision locale ABC. "Un, deux, trois, quatre, finie l'occupation. Cinq, six, sept, huit, Israël est un État d'apartheid. Un, deux trois, quatre, nous ne voulons pas de votre sale guerre. Cinq, six, sept, huit Israël est un État terroriste", ont scandé les protestataires.

Plusieurs personnes ont été arrêtées, mais le nombre total d'arrestations n'a pas été précisé dans l'immédiat.

À des milliers de kilomètres de là, les étudiants ont établi un campement sur le campus de Chapel Hill de l'Université de Caroline du Nord (UNC). Plus d'une douzaine de tentes ont été installées sur la pelouse, selon le journal étudiant Daily Tar Heel.

La section de l'UNC des Étudiants pour la Justice en Palestine (SJP) a déclaré dans un communiqué, publié par le journal, que les manifestants ont établi un campement parce que les administrateurs avaient bloqué pendant des mois leur demande pour "discuter des exigences des communautés pour qu'ils divulguent les investissements de l'UNC et d'exiger le désinvestissement des entreprises qui profitent de l’apartheid israélien et du génocide actuel à Gaza".

"En plus du rejet flagrant des demandes de désinvestissement, les administrateurs ont réprimé, intimidé et menacé les membres du SJP", a déclaré le groupe estudiantin. "En réponse, l'UNC SJP demeure ferme dans son engagement en faveur de la libération palestinienne, parallèlement à ses demandes de transparence financière et de désinvestissement du génocide par l'UNC-Chapel Hill".

La décision prise la semaine dernière par Minouche Shafik, présidente de l'Université de Columbia, qui avait demandé à la police d'interpeller les manifestants qui organisaient un sit-in sur la pelouse du campus a enclenché un mouvement de protestation plus large. Les manifestations et les campements se sont alors étendus aux universités de tout le pays, au mépris des arrestations et des menaces des administrateurs universitaires.

Des manifestations ont été signalées dans plusieurs campus à l'instar de l'Université polytechnique de l'État de Californie à Humboldt, de l'Université de Californie, Berkeley, de l'Université de Californie du Sud, de l'Université du Texas à Austin, de l'Université de Yale, de l'Université du Minnesota – Twin Cities, du Swarthmore College et l'Université de Pittsburgh en Pennsylvanie, de l'Université de Rochester à New York, du Massachusetts Institute of Technology, de l'Université Tufts et de l'Emerson College dans le Massachusetts, de l'Université Emory en Géorgie et de l'Université du Michigan à Ann Arbor.

* Traduit de l'anglais par Mounir Bennour.