Yémen: Le parti de Saleh critique les Houthis et appelle à "une paix honorable"
- Pour le secrétaire général du parti, la détention du fils de Saleh par les Émirats arabes unis est illégale

Sana
AA / Yémen / Mohammed al-Sama'i
Le Congrès général du peuple, parti politique de l'ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh (1978-2012), a critiqué jeudi, son allié ; le groupe « Ansar Allah » (Houthis), déclarant son refus d'être juste « un décor » dans tout partenariat.
Le parti a également insisté que la fin de la crise au Yémen, passait, non pas par « la capitulation », mais par une « paix honorable ».
C’est ainsi que s’est exprimé jeudi le Secrétaire général du parti, Arif al-Zoka, dans la capitale Sanaa, devant un rassemblement de dizaines de milliers de partisans réunis pour fêter le trente-cinquième anniversaire de la création du parti.
Pour Arif al-Zoka, « la foule immense d’aujourd'hui est un message de confirmation que le Congrès, dirigé par Saleh, a été et restera fidèle à la patrie et au peuple, et n'acceptera pas, sous aucune pression que l'unité du Yémen et sa souveraineté deviennent un sujet de chantage, de surenchère, de vente ou d’achat ».
Critiquant le dénigrement et les accusations contre son parti, Arif al-Zoka a rappelé « la robustesse » du Congrès à travers son histoire et « les multiples concessions du parti pour faire valoir le dialogue et la tolérance ».
«Le parti du Congrès refuse d'être juste un décor», a martelé le secrétaire général, en allusion au partenariat entre son parti et les Houthis.
Al-Zoka a par ailleurs rappelé que « l'ambassadeur du Yémen aux Emirats Arabes Unis, Ahmed Ali Abdallah Saleh (fils du chef du parti) était détenu par les Émirats arabes unis, illégalement, d'une manière contraire aux lois et coutumes », appelant à « sa libération immédiate ».
Les autorités émiraties n'ont pas fait de commentaires immédiats sur le discours du Secrétaire général du Congrès général du peuple du Yémen.