Yémen : Hadi dément toute sécession de la ville d'Aden
Le président yéménite Abd Rabo Hadi a exhorté les différentes factions politiques du pays à respecter les termes de l’Initiative du Golfe et les résultats du Dialogue national afin de résoudre la crise au Yémen.

AA/Aden (Yémen)
Le président yéménite Abd Rabo Hadi a déclaré, samedi, avoir déménagé à Aden pour en faire une capitale temporaire et non pas un Etat indépendant.
« Je ressens les difficultés du peuple yéménite et je suis conscient de leur désir de sécurité et de stabilité » a affirmé Hadi dans un discours télévisé.
« Il est de mon devoir de réaliser vos aspirations légitimes à créer un avenir brillant » a ajouté le chef d’Etat.
Hadi a également exhorté différentes factions politiques du pays à respecter les termes de l’Initiative du Golfe et les résultats du Dialogue national afin de résoudre la crise au Yémen.
Les parties en conflits au Yémen étaient parvenues, lors des réunions du Dialogue national de ces derniers jours, à un accord de principe sur la mise en place d’un conseil présidentiel chargé de diriger le pays durant le reste de la période de transition.
Le désaccord persiste, cependant, sur la personnalité qui présidera ce conseil. Les Partis Al-Nassiri et Al-Islah (la réforme) proposent le président actuel Abd Rabo Mansour Hadi, alors que les Houthis et le parti du Congrès, dirigé par l’ancien président yéménite Ali Abdallah Salah, proposent d’autres noms.
Le dialogue s’est, cependant, brusquement interrompu, samedi, suite au départ subit de l’émissaire des Nations unies au Yémen, Jamel Benamor.
Le président yéménite a, également, mis en garde contre la poursuite des violences dans le pays, en affirmant que cela allait mener le pays à un désastre économique et sécuritaire.
Hadi a, par ailleurs, appelé au retrait des hommes armés de tous les ministères, du siège du gouvernement, de la capitale Sanaa et des autres villes, et à la restitution à l’armée de toutes les armes saisies dans des camps.
Au cours de son discours à la nation, le président a demandé au groupe des chiites Houthis de revenir à la situation d’avant le 21 septembre 2014, date à laquelle les insurgés ont pris le contrôle de la capitale yéménite, Sanaa.
Ces derniers mois, le Yémen est au bord d’une guerre civile face à l’expansion du puissant groupe chiite Houthi, notamment dans la capitale, Sanaa, en septembre, et vers d’autres régions du pays.
En début du mois de février, le groupe Houthi a annoncé une « Déclaration constitutionnelle» amenant la dissolution du Parlement et instaurant un «Conseil transitionnel» constitué de 551 membres.
L'initiative a été refusée par la majorité des partis politiques yéménites, ainsi que par des pays arabes et occidentaux.
Le 21 janvier, le président yéménite, Abed Rabbo Mansour Hadi, a démissionné en protestation de la prise de Sanaa par le groupe Houthi et de son assignation à domicile, suivant une initiative similaire par le Premier ministre Khaled Bahah et son cabinet.
Le président a réussi à s’échapper de Sanaa, le 21 février, pour fuir vers Aden, ville du sud du Yémen.
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