AA / Washington / Servet Gunerigok

Le président américain Donald Trump a signé un projet de loi sur les sanctions contre la Syrie, dans le cadre de la loi sur l'autorisation de la défense nationale (NDAA), faisant partie du budget de la défense pour l’année 2020.

Le Caesar Syrian Civilian Protection Act (Acte César de protection civile syrienne) de 2019, en référence au pseudonyme d’un transfuge syrien (un photographe militaire qui a divulgué des dizaines de milliers de photos horribles de 11 000 victimes systématiquement torturées à mort par le régime de Bachar al-Assad). Le Caesar Act autorise des sanctions supplémentaires et des restrictions financières à l'encontre des institutions et des individus faisant affaire avec le régime syrien.

Le secrétaire d'État, Mike Pompeo, a déclaré que l'adoption du Caesar Act était "une étape importante dans la promotion de la reddition de comptes pour les atrocités à grande échelle" perpétrées par Assad et son régime.

"César a consacré sa vie à rechercher la justice pour ceux qui souffrent de la brutalité du régime Assad. Cette nouvelle loi nous en rapproche ", a déclaré Pompeo dans un communiqué.

La loi vise à définir les responsabilités en matière des massacres de civils (afin de traduire les coupables en justice), à imposer des sanctions et des restrictions de voyage à ceux qui soutiennent le régime d'Assad, ainsi qu'à priver le régime des ressources financières nécessaires pour alimenter sa campagne de violence.

"La loi César envoie un signal clair qu'aucun acteur extérieur ne devrait entrer en affaires avec un tel régime ou l’enrichir", a déclaré Pompeo.

Trump a signé la loi sur l'autorisation de la défense nationale (NDAA) de 738 milliards de dollars, lors d'une cérémonie tenue à la base aérienne Andrews, dans le Maryland, à laquelle ont assisté de hauts responsables de l'État et des chefs militaires, dont le vice-président Mike Pence et le chef du Pentagone, Mark Esper.

La loi César a été adoptée par le Congrès avec un large soutien bi-partisan; 86-8 au Sénat et 377-48 à la Chambre des représentants.

La Syrie est le théâtre d’une guerre civile, depuis le début de 2011, lorsque le régime Assad a réprimé les manifestations pro-démocratie avec une férocité inouïe.

Des centaines de milliers de personnes ont depuis été tuées et plus de 10 millions déplacées, selon l'ONU.