Politique

Venezuela: Une manne pétrolière sous-exploitée

- Malgré le fait qu'il dispose de la plus grande réserve de pétrole mondiale, la part de marché détenue par le Venezuela dans ce secteur n'est que de 2,3 %.

Firdevs Yüksel, Ayvaz Çolakoğlu  | 25.01.2019 - Mıse À Jour : 26.01.2019
Venezuela: Une manne pétrolière sous-exploitée

Ankara

AA - Ankara - Ayvaz Colakoglu

Le Venezuela, qui possède la plus grande réserve de pétrole mondiale, ne profite pas suffisamment de cette manne en raison d'un manque d'infrastructures à l'exportation et d'une exploitation limitée.

Selon les informations recoupées par le correspondant d'Anadolu à partir des données de la British Petroleum Company (BP), avec 303,2 milliards de barils, le Venezuela possède la plus grande réserve certifiée de pétrole au monde.

Le Venezuela est suivi de l'Arabie saoudite avec 266,2 milliards de barils, du Canada avec 168,9 milliards de barils et de l'Iran avec 157,2 milliards de barils.

Pour ce qui est du gaz naturel, le Venezuela arrive également en tête des pays disposant des plus grandes réserves. Il possède la 7ème réserve mondiale avec 6,4 trillions de m3.

La Russie arrive en tête des pays possédant la plus grande réserve de gaz naturel au monde avec 35 trillions de m3, suivi de l'Iran avec 33,2 trillions et le Qatar avec 24,9 trillions.

D'après les données de l'agence américaine, Energy Information Administration (EIA), le Venezuela a exporté 1,7 millions de barils/jour en 2017. Les Etats-Unis sont les premiers clients du Venezuela avec 670 mille barils, suivi de la Chine avec 380 mille barils et l'Inde avec 330 mille barils achetés par jour au Venezuela.

La production totale de pétrole n'a pas cessé de baisser au Venezuela ces dernières années. Alors que la production totale de pétrole était de 3,237 millions de barils/jour en 2007, elle a reculé à 2,110 millions de barils en 2017.

Malgré le fait qu'il dispose de la plus grande réserve de pétrole mondiale, la part de marché détenue par le Venezuela dans ce secteur n'est que de 2,3 %.

Avec l'arrivée au pouvoir du président Hugo Chavez en 1999, la nationalisation du secteur énergétique s'est accélérée. Du temps de Chavez, les recherches et production de pétrole étaient exclusivement entre les mains de l'Etat.

En cette période de crispation des relations entre Caracas et Washington, Chavez a essuyé une tentative de coup d'état en 2002. Les Etats-Unis ont été tenus pour responsable de la tentative de putsch et les relations entre les deux pays sont arrivées à un point de rupture.

Nicolas Maduro, arrivé au pouvoir en 2013 après le décès d'Hugo Chavez, a été la cible des embargos de l'administration américaine. Invoquant des faits de corruptions et de pressions politiques, la Maison Blanche a imposé des sanctions à 40 personnalités vénézuéliennes, dont le président Maduro.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont mis en place une série de sanctions financières, allant de l'interdiction d'investir dans le secteur pétrolier vénézuélien et à l'octroie de crédits.

A l'instar de Chavez, Maduro a été la cible d'une tentative de soulèvement en 2017. Après cette tentative infructueuse, Maduro a été réélu à son poste lors des élections de mai 2018.

Dernièrement, l'administration américaine a déclaré illégitime l'élection de Maduro et reconnu comme chef d'Etat par intérim le président de l'Assemblée Nationale vénézuélienne, Juan Guaido. Maduro a répliqué en désignant persona non grata les diplomates américains, leur demandant de quitter le territoire dans les 72 heures.

Selon certaines sources, afin de forcer la transition politique, la Maison Blanche souhaite appliquer au Venezuela des sanctions semblables à celles imposées à l'Iran, visant à interdire l'achat de pétrole vénézuélien.

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