AA / Ankara / Riyaz ul Khaliq

Une élue japonaise a rejoint, mercredi, la course à la présidence du parti au pouvoir, devenant ainsi la première femme à le faire dans l'histoire du Japon, qui n’a jamais élu une femme au poste de Premier ministre.

Sanae Takaichi, 60 ans, a déclaré qu'elle briguerait la présidence du parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir lors des élections du 29 septembre, rapporte Kyodo News.

Si le parti remporte les élections générales, son leader occupera le poste de Premier ministre.

La candidature de Takaichi à la présidence du parti libéral démocrate intervient après que le Premier ministre sortant, Yoshihide Suga, a annoncé la semaine dernière et contre toute attente qu'il se retirait du poste de Premier ministre et qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat.

Un candidat doit obtenir le soutien d'au moins 20 députés du parti pour se lancer dans la course à sa présidence.

Mme Takaichi, membre du cabinet de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, a déclaré qu'elle continuerait à se focaliser sur "les dépenses budgétaires en cas d'urgence et l'investissement dans le traitement des crises, notamment les moyens de défense et la gestion des catastrophes".

Elle a occupé le portefeuille de l'intérieur et celui des communications, de même qu'elle a assumé la fonction de responsable des orientations politiques du parti.

L'ancien ministre des affaires étrangères, Fumio Kishida, et le ministre de la réforme administrative, Taro Kono, désigné plus tôt cette année pour piloter la campagne de vaccination contre la Covid-19 sont deux autres candidats en lice pour accéder à la présidence du parti.

Fumio Kishida a déclaré que (s’il est élu) son gouvernement allait "augmenter les revenus de la population et réduire les disparités grâce à la redistribution des richesses".

Les élections du parti au pouvoir, qui doivent être suivies d'élections générales le 20 novembre, interviennent à un moment où ce pays de 126 millions d'habitants est durement touché par la pandémie de Covid-19.

Le Japon a enregistré 1,6 million de cas positifs au virus, dont 16 436 décès.

Aux prises avec une population de plus en plus vieillissante, le pays a essuyé de nombreuses critiques concernant le retard de lancement de sa campagne de vaccination.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj