Politique

Un élu français appelle son pays à des "efforts diplomatiques sincères" pour restaurer la paix dans le Caucase

Le Député, Jean-Luc Reitzer reproche au « Trio de Minsk » d'avoir fait perdurer la situation conflictuelle entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et souligne que "le droit international donne raison à l'Azerbaïdjan".

Umit Donmez  | 15.10.2020 - Mıse À Jour : 15.10.2020
Un élu français appelle son pays à des "efforts diplomatiques sincères" pour restaurer la paix dans le Caucase

Tunis

AA - Paris - Ümit Dönmez

Un Député français a appelé mardi son pays à initier des "efforts diplomatiques sincères" afin de "restaurer la paix dans le Caucase et à souligner la souveraineté azerbaïdjanaise sur les territoires occupés par l'Arménie

Interrogé par l'Agence Anadolu (AA), le Député du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer rappelle que la situation de conflit et d'occupation des territoires azerbaïdjanais par l'Arménie dure depuis trois décennies, estimant que les efforts du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) ont été "très insuffisants".

"Censés apporter une solution durable au conflit, les efforts du trio Russie, France, États-Unis sont restés très insuffisants : ils ont laissé la situation dans un statu quo qui a mené à cette impasse militaire", affirme le député jugeant que ces trois pays "auraient dû être beaucoup plus persuasifs afin de pousser l'Arménie à prendre des décisions favorisant la paix", Reitzer citant le retrait des troupes arméniennes du Haut-Karabagh et des 7 autres régions occupées de l'Azerbaïdjan, comme solution au conflit.

Le député estime notamment que la Russie, qui jouit d'une position "d'amitié et d'influence" avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, n'a pas pleinement assumé ses responsabilités, Reitzer déplorant "le manque de volonté côté russe pour mettre fin au conflit qui dure depuis 30 ans".

Jean-Luc Reitzer pense également que "la France, qui a d'excellentes relations avec les deux pays aurait dû jouer un rôle beaucoup plus important" afin de pousser l'Arménie à adopter une attitude plus conciliante dans les rares négociations diplomatiques ayant pris place entre les deux pays.

Le représentant du Haut-Rhin à l'Assemblée nationale déplore "un manque d'efforts de la Diplomatie française qui aurait dû être plus active, et qui aujourd'hui encore doit impérativement agir pour aider à restaurer la paix dans le Caucase et à souligner la souveraineté azerbaïdjanaise sur les territoires occupés par l'Arménie, à travers des efforts diplomatiques sincères".

Reitzer cite également la sécurité énergétique de l'Union européenne (UE) comme enjeu majeur, l'élu soulignant "l'importance de la diversité d'approvisionnement de l'Europe" notamment en provenance d'Azerbaïdjan et d'Asie centrale, et rappelant "la position stratégique que peut jouer l'Azerbaïdjan en connectant l'ensemble eurasiatique, par exemple dans les échanges commerciaux".

Le député du Haut-Rhin conclut en soulignant que "le droit international donne raison à l'Azerbaïdjan", et rappelle que "4 résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies ont confirmé que ces territoires appartiennent à l'Azerbaïdjan et que l'Arménie doit immédiatement mettre fin à leur occupation".



- L'Arménie viole le droit international

Les relations entre Erevan et Bakou, sont conflictuelles depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a envahi puis illégalement occupé le Haut-Karabakh un territoire internationalement reconnu comme étant azerbaïdjanais, ainsi que 7 autres régions azerbaïdjanaises, constituant au total un quart de la superficie du pays.

Les violations du cessez-le-feu par les Arméniens en juillet dernier ont coûté la vie à plusieurs dizaines de civils et soldats azerbaïdjanais.

Quatre résolutions du Conseil de sécurité et deux de l'Assemblée générale des Nations unies, condamnent l'invasion illégale des territoires azerbaïdjanais par les forces arméniennes d'occupation, et exigent leur retrait inconditionnel dans le respect de la souveraineté azerbaïdjanaise.

Le conflit entre les deux ex-républiques soviétiques a coûté la vie à plus de 25 000 personnes, et créé plus de 1,2 millions de réfugiés.

Les armées et milices arméniennes ont commis de nombreux massacres au cours de la Guerre du Haut-Karabagh : le 26 février 1992, moins 613 civils azéris ont été massacrés par les forces armées arméniennes dans la petite ville de Khojaly.

La Turquie a fermement condamné, dimanche, les récentes attaques de l'Arménie visant les civils, notamment de la deuxième plus grande ville d'Azerbaïdjan, Ganja, malgré le cessez-le-feu conclu entre les parties belligérantes, samedi à Moscou.

Le ministère turc des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale, et particulièrement le Groupe de Minsk de l'OSCE, à mettre fin aux violations du droit international commises par l'Arménie, et à faire valoir la souveraineté azerbaïdjanaise dans le respect du droit international.

Les affrontements intermittents entre les deux pays du Caucase ont repris le 27 septembre, lorsque les forces arméniennes ont bombardé des positions civiles azerbaïdjanaises ainsi que des emplacements militaires, faisant de nombreuses victimes, notamment parmi les civils.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın