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Tunisie: Un quartier populaire tunisien "pressé" d’en finir avec les élections

A Kabaria, Quartier populaire de la capitale, les électeurs semblent désabusés et n'attendent pas grand chose du futur Président.

21.12.2014 - Mıse À Jour : 21.12.2014
Tunisie: Un quartier populaire tunisien "pressé" d’en finir avec les élections

AA/ Tunis/ Nayress Ben Gaga

A l’ouverture des bureaux de vote au second tour du scrutin présidentiel du 21 décembre 2014, les électeurs de Kabaria, quartier et relativement pauvre de la capitale tunisienne, Tunis, se disent « pressés d’en finir avec les élections et de commencer enfin une nouvelle phase de stabilité », malgré le scepticisme apparent quant à l’impact de ce scrutin sur leur niveau de vie.

«Nous sommes lassés de ces élections qui n’en finissent pas et de cette période transitionnelle qui s’éternise. La vie ici à Kabaria est devenue encore plus difficile surtout sur le plan financier et nos jeunes ont une plus grande tendance à la délinquance. », a affirmé Fatma, âgée de 87 ans, à la sortie du bureau de vote de Kabaria II.

«Entamer une période stable de 5 ans, permettra de remettre le pays sur les rails pour qu’on retrouve un minimum de paix et de stabilité », a-t-elle encore ajouté.

Les jeunes de cette région, connue pour être frappée par les fléaux de la délinquance de la consommation de drogues et du chômage, étaient peu nombreux à l’ouverture. Ceux qui se sont présentés aux urnes de bonne heure semblent partager cet empressement à venir à bout des élections.

Mohamed Ali, jeune homme de 29 ans, et son ami Haitham se sont présentés au bureau de vote de Kabaria 1 aux premières heures de la matinée et ont été parmi les premiers électeurs à glisser leur bulletin dans l’urne.

«Personnellement, aucun des deux candidats à la Présidence ne me parait convainquant, et je suis quasiment certain que quelque soit le grand vainqueur du scrutin, ils n’aura pas le moindre geste pour el Kabaria et ses habitants. »

« Mais je suis pressé d’en finir. Ces élections ont trop duré. Le pays a besoin d’un président afin de maintenir la stabilité pendant cinq ans », a assuré Mohamed Ali.

Haithem a de son côté affirmé que « les gens ont grand besoin de relancer la machine du travail. De retourner à leurs occupations loin de la politique et de se sentir en sécurité. Nous espérons que le prochain président tiendra ses promesses mais nous ne nous faisons pas d’illusions. »

Hédi, âgé de 47 ans, est sorti du bureau de vote et a affirmé à la correspondante de Anadolu qu’il « n’avait pas voté la dernière fois mais que cette fois il l’a fait parce qu’il reprend espoir à l’approche de la fin de la période transitoire ».

Pour lui, « ces prochaines cinq années seront une bouffée d’air frais pour ce pays qui vont lui permettre de retrouver un minimum de stabilité et qui feront tomber la pression politique ».

 
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