Tunisie : Marche pour exiger la libération des personnes arrêtées lors des manifestations
- Sous le slogan "Contre l'oppression et le retour de l'Etat policier, des milices et du militarisme".

Tunisia
AA/ Tunis
Des dizaines de Tunisiens ont participé, samedi, à une marche, au centre de la capitale Tunis, pour exiger la libération des personnes arrêtées lors des manifestations de la semaine dernière.
Plusieurs manifestations nocturnes et des affrontements avec les forces de sécurité avaient notamment eu lieu, la semaine dernière, dans plusieurs quartiers de Tunis. 632 personnes ont été arrêtées pour actes de vandalisme, selon le ministère de l'Intérieur.
La marche a été organisée suite à un appel lancé par des militants sur les réseaux sociaux, pour exiger la libération des personnes arrêtées lors des manifestations et pour dénoncer la manière dont le gouvernement traite les manifestants et ce, sous le slogan "Contre la répression et le retour de l'Etat policier, des milices et du militarisme", au milieu d'un déploiement sécuritaire important.
Les manifestants ont levé des slogans tels que "Renverser le régime est un devoir", "Les enfants du peuple sont en prison" et "La révolution continue".
Wael Zrik, activiste, a déclaré à l'Agence Anadolu lors de sa participation à la marche: "La libération de tous les détenus est une revendication fondamentale", ajoutant "Faire face à la liberté d'expression par l'emprisonnement doit s'arrêter".
Et de poursuivre: "Il est inconcevable que des centaines de jeunes soient jetés dans les prisons sans preuves incriminantes et le retour à la tyrannie et aux procès inéquitables est inadmissible."
Pour sa part, Wael Amara a indiqué à l'Agence Anadolu que les récentes manifestations dans diverses régions du pays sont dues au fait que le peuple avait perçu de l'injustice et un retour à la tyrannie.
"Plus de 1 600 jeunes ont été arrêtés sans raison valable. Les mouvements protestataires ne s'arrêteront pas tant que le gouvernement n'aura pas changé de politique", selon lui.
Le Premier ministre Hichem Mechichi a appelé, la semaine dernière, toutes les parties populaires, civiles et partisanes à ne pas se laisser entraîner dans les campagnes répandant les rumeurs et nuisant aux institutions étatiques".
*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni.