Politique

Tunisie : Mandat de dépôt à l'encontre du député Seifeddine Makhlouf

- Le chef de la Coalition Al-Karama, parti conservateur et allié du mouvement Ennahdha, est poursuivi dans le cadre de l'affaire dite de "l'aéroport de Tunis-Carthage"

Ekip  | 27.09.2021 - Mıse À Jour : 27.09.2021
Tunisie : Mandat de dépôt à l'encontre du député Seifeddine Makhlouf

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AA / Tunisie

Le juge d'instruction près le tribunal militaire de Tunis a émis, lundi, un mandat de dépôt à l’encontre du chef de la Coalition Al-Karama, parti conservateur et allié du mouvement Ennahdha, Seifeddine Makhlouf, dans le cadre de l'affaire dite de "l'aéroport de Tunis-Carthage".

Makhlouf est actuellement détenu à la prison de Mornaguia (Tunis) dans le cadre d'une deuxième affaire en cours d'instruction pour "outrage à la magistrature". Une audience a été fixée pour son audition le 30 septembre.

Dans l’affaire dite de "l'aéroport de Tunis-Carthage", Makhlouf et deux autres députés de son parti sont accusés d'avoir agressé et insulté les forces de sécurité à l'aéroport après qu'une femme fichée S-17 (restrictions de voyage dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme) eut été empêchée d’embarquer à bord d’un avion au départ de l'aéroport de Tunis-Carthage.

Bien que poursuivi dans cette affaire, Seifeddine Makhlouf, avocat de profession, s’était présenté le 17 septembre au Tribunal militaire de Tunis pour représenter un autre député de son groupe parlementaire, Nidhal Saoudi, entendu dans le cadre de la même affaire.

Informé de l’impossibilité légale de représenter son collègue, au vu du conflit d’intérêt posé, il avait alors insulté et menacé un juge militaire.

Ces agissements qualifiés "d'outrage à la magistrature de manière générale" et de "menace flagrante aux juges militaires lors de l’exercice de leur fonction", ont été à l’origine de l’ouverture d’une information judiciaire par le procureur général près la Cour d’appel militaire qui a émis un mandat de dépôt à l’encontre de Seifeddine Makhlouf tenant compte du "flagrant délit".

L'immunité parlementaire de Makhlouf avait été levée après l'annonce par le président tunisien, le 25 juillet, du gel des activités du Parlement, du limogeage du Premier ministre Hichem Mechichi et de la levée de l’immunité de tous les membres du parlement.



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