Tunisie: Election de l’instance constitutive de parti au pouvoir le 22 mars
Après sa victoire à la Présidentielle et aux Législatives, le jeune parti Nida Tounès est ébranlé par une série de divergences.

AA / Tunis / Aimen Jamli
Le parti de Nidaa Tounès (Centre) organisera le 22 mars courant, les élections de son instance constitutive, pour combler le différend entre les dirigeants du parti portant sur la succession de Béji Caid Essebsi, son ancien président et fondateur.
Le parti a décidé, au terme d’une longue réunion de l‘instance constitutive, dans la soirée du mardi, de tenir élections à la date prévue et d’organiser le premier congrès du mouvement au mois de juin prochain, selon un communiqué rendu public mercredi, et dont Anadolu a obtenu copie.
Selon le communiqué, "le parti procèdera, à compter d’aujourd’hui (mercredi), à la mise en place d'un Bureau politique aux fins de superviser son activité jusqu’à la date du congrès".
Après la victoire du jeune parti (fondé à la fin de 2012) à la Présidentielle et aux Législatives (octobre et décembre 2014), il a été ébranlé par une série de divergences allant de la formation du gouvernement (participation ou pas d’Ennahdha, d'obédience islamique) jusqu’à l’élection d’un successeur à Caid Essebsi, son fondateur, devenu président de la République.
Béji Caid Essebsi avait appelé mardi, en recevant le directeur exécutif du mouvement, à la nécessité d’endiguer les tiraillements au sein de son ancien parti, "Nida Tounès", à la suite de la crise qu’il traverse actuellement et qui a vu le retrait de deux députés et l’exclusion de trois dirigeants de son instance constitutive.
Le mouvement avait écarté samedi dernier, de l’instance constitutive du parti, Mohamed Ennaceur, président du Parlement, Hafedh Caid-Essebsi, dirigeant du parti et fils du président tunisien, et Mohamed Fadhel Ben Omran, président du bloc parlementaire.
La raison invoquée par plusieurs autres dirigeants demeurent "l’illégalité" de leur adhésion à cette instance.
Les deux députés du mouvement "Nida Tounès" Mustapha Ben Ahmed et Ahmed Jalled ont démissionné du bloc parlementaire du parti, protestant ainsi contre le report de l’élection de l’instance constitutive du mouvement.
Initialement prévue pour dimanche, la réunion réservée à l’élection de la nouvelle composition du Bureau politique du parti a été reportée samedi, sans pour autant qu'une nouvelle date ne soit fixée.
Béji Caid-Essebsi avait présenté, au mois de décembre dernier, sa démission de la présidence du mouvement, après son élection à la tête de l’Etat.