AA / Tunis / Rym Tlili
Plusieurs dirigeants du Front Populaire tunisien (Coalition de partis de gauche) ont observé jeudi matin, un sit-in symbolique, en face de l’ancienne prison civile de Tunis, pour commémorer l’exécution des « rebelles de Gafsa ».
Des dizaines de sympathisants du « Front Populaire » et des anciens détenus dans l’affaire des « évènements de Gafsa » ont pris part à ce sit-in et scandé des slogans exprimant leur « fidélité aux martyrs et aux blessés de la révolution ainsi qu’aux rebelles de Gafsa 1980 ».
Les événements de Gafsa désignent une opération armée menée dans la nuit du 26 au 27 janvier 1980, par un groupe d’une soixantaine d’hommes armés qui appartenaient au « Front Nationaliste Progressiste ».
L’attaque avait ciblé des postes de police et des casernes dans la province de Gafsa (Sud-est) dans une tentative de reverser le régime de Habib Bourguiba (1er président de la Tunisie post-indépendance).
Les assaillants, financés par la Libye et arrivés par la frontière algérienne, avaient été arrêtés par l’armée tunisienne et jugés.
Onze parmi les auteurs de l’opération ont été exécutés le 17 avril 1980, à Tunis, les autres ont écopé de lourdes peines de prison.
M’barka Brahmi, épouse de l’opposant tunisien de gauche Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet dernier, a déclaré à Anadolu que le sit in visait à « commémorer l’anniversaire de l’exécution des rebelles de Gafsa et soutenir en même temps le droit des familles des exécutés à récupérer leur dépouille pour les enterrer dignement ».
Pour sa part, Zouheir Hamdi, Coordinateur général du « Courant Populaire » a indiqué à Anadolu que « ce sit-in symbolique vise à réhabiliter les martyrs de Gafsa de 1980 qui ont constitué un maillon de la chaine de lutte contre la dictature ».
Le Front populaire est une coalition de onze partis marxistes et nationalistes qui évolue au sein du « Front d’opposition du Salut » de la Tunisie.
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