Politique

Tripoli : L'ambassadeur de Turquie participe à la conférence de "Soutien à la Constitution"

- En marge de la conférence, qui a discuté de l'importance de la Constitution pour la tenue d'élections, l'ambassadeur Kanaan Yilmaz a déclaré à l'Agence Anadolu qu'il s'agissait là d'un "développement positif"

Zahir Sofuoğlu  | 24.01.2022 - Mıse À Jour : 24.01.2022
Tripoli : L'ambassadeur de Turquie participe à la conférence de "Soutien à la Constitution"

Trablus

AA / Tripoli

L'ambassadeur de Turquie en Libye, Kanaan Yilmaz, a participé à la conférence de " Soutien à la Constitution ", qui s'est tenue dans la capitale, Tripoli, dimanche.

La mairie de Tripoli a supervisé l'organisation de la conférence, qui a porté sur "l'importance de la Constitution pour la tenue d'élections", en présence de ministres et de responsables libyens et étrangers.

Le vice-président du Conseil présidentiel Abdallah El-Lafi, le président du Haut Conseil d'Etat Khaled Mechri, et le vice-président du Parlement Faouzi El-Nuwairi ont également assisté à la conférence.

Dans une déclaration à l'Agence Anadolu, Yilmaz a décrit la conférence comme "un développement positif et une indication du désir commun des libyens de mettre en œuvre la Constitution et amender certaines dispositions existantes".

Et d'ajouter : "La Turquie a soutenu les préparatifs en vue d'élections libres et équitables qui reflètent la volonté du peuple libyen, notamment la préparation de l'infrastructure juridique nécessaire à la tenue des élections."

Il a précisé que "le processus politique libyen est entré dans une autre étape en raison de l'impossibilité de tenir les élections qui étaient prévues pour le 24 décembre (dernier)", notant que les préparatifs des prochaines élections se poursuivent.

Dhaou al-Mansouri, membre de l'Assemblée constituante pour la rédaction de la Constitution libyenne, a déclaré à l'Agence Anadolu : "La raison de l'échec des élections est l'absence de Constitution, et la raison de l'échec à venir serait d'organiser des élections sans Constitution."

"Sans Constitution, les pouvoirs exécutif et législatif ne sont soumis à aucune forme de restriction (...) sans Constitution, il n'y aura pas de démocratie (...) La Constitution est la solution idéale pour refermer les plaies des Libyens", a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : "Il est impératif que ce projet (projet de Constitution élaboré par la commission) soit soumis à un référendum, ou qu'il soit considéré comme une règle constitutionnelle sur la base de laquelle les prochaines élections seront organisées."

De son côté, le maire de Tripoli Ibrahim El-Khlifi a déclaré à l'Agence Anadolu : "Nous avons été déçus après le report des élections prévues en décembre."

"En revenant sur les raisons et en les analysant, nous avons constaté que nous n'avons pas de base constitutionnelle ou une véritable Constitution (...) Aujourd'hui, nous pensons qu'un référendum sur la Constitution devrait être prioritaire", a-t-il affirmé.

Aguila Saleh, président du Parlement, avait appelé, la semaine dernière, à "la formation d'une commission de 30 intellectuels, écrivains ainsi que des professeurs spécialisés dans le droit constitutionnel, appuyés par une expertise internationale arabe et étrangère, pour rédiger une Constitution consensuelle dans un délai ne dépassant pas un mois à compter de sa prise de fonction".

L'Assemblée constituante chargée de la rédaction de la Constitution en Libye a ainsi jugé que l'appel de Saleh à former une autre commission pour rédiger une constitution consensuelle risquait "de précipiter le pays dans une plus grande crise."

En février 2014, les Libyens ont élu un organe constitutif de 60 membres pour la rédaction de la Constitution, baptisé "Comité des soixante". En juillet 2017, le comité a adopté, à la majorité des deux tiers, le projet de Constitution, qui n'a pas été soumis à référendum à ce jour pour diverses raisons.

En raison des divergences entre les institutions officielles libyennes sur la loi électorale et le rôle du pouvoir judiciaire dans le processus électoral, il n'a pas été possible d'organiser les élections présidentielles et parlementaires qui étaient prévues le 24 décembre.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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