Téhéran convoque l’ambassadeur du Koweït
- Le Koweït avait ordonné à l’ambassadeur iranien, aujourd’hui, de quitter le pays dans un délai de 48 heures, indique une agence de presse iranienne privée.

İran
AA / Téhéran / Khalaf Rasha
Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué, ce jeudi, l’ambassadeur koweïtien à Téhéran, à la suite de la décision prise par le Koweït de fermer les bureaux techniques relevant de l’ambassade iranienne et de réduire sa représentativité diplomatique, selon l’Agence de presse iranienne «Fars».
Dans le même contexte, l’Agence de presse iranienne « ISNA » a indiqué que le Koweït avait ordonné à l’ambassadeur iranien, aujourd’hui, de quitter le pays dans un délai de 48 heures, à la suite d’un différend au sujet d’un procès dans lequel des « parties iraniennes » sont soupçonnées d’être impliquées dans une cellule d’espionnage.
«Sous la pression de l’Arabie Saoudite et des fausses allégations quant à l’intervention iranienne dans les affaires du Koweït, ce dernier a annoncé que l’ambassadeur iranien, Ali-Reza Enayati, devrait quitter le pays dans 48 heures», ajoute la même source.
Des sources diplomatiques koweïtiennes ont indiqué, pour leur part, que le Koweït a décidé de fermer les services culturels iraniens et le bureau militaire et de réduire le nombre de diplomates koweïtiens à Téhéran de 14 à 9, et ce sur fond de l’affaire «la cellule al-Abdelli».
Des sources, qui ont requis l’anonymat, ont indiqué que le Koweït avait accordé aux diplomates iraniens, sans citer leurs noms, 45 jours pour quitter le pays.
D’autre part, le ministère Koweïtien de l’Intérieur a publié, mercredi, les photos de 16 accusés dans l’affaire connue sous le nom de «la cellule al-Abdelli», «disparus et jugés par contumace».
Le communiqué du ministère est tombé après l’information publiée par le journal koweïtien «Assiyassa», indiquant que 14 personnes avaient pris la fuite vers l’Iran à bord de bateaux, après le verdict de la Cour de cassation, le 18 juin dernier, les condamnant à 10 ans de prison.
Les accusés avaient été, auparavant, libérés par une décision de la Cour d’appel qui les a acquittés dans l’affaire, impliquant 25 Koweïtiens et 1 Iranien en cavale.
Le ministère koweïtien de l’Intérieur a annoncé, le 13 août 2015, l’arrestation d’un nombre d’accusés détenant de grandes quantités d’armes, retrouvées dans la région d’al-Abdelli, près de la frontière avec l’Irak et dans des maisons appartenant aux accusés.