AA/ Alger / Aksil Ouali

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, ce lundi, au Liban où il a effectué une visite, que la participation de la Syrie au prochain sommet de la Ligue arabe "fait partie des négociations".

"Cela fait partie des négociations", a-t-il déclaré en réponse à une question d'un journaliste qui lui a demandé, lors d'un point presse à l'issue de l'audience que lui a accordé le Président libanais, Michel Aoun, si "la Syrie serait invitée au prochain sommet de la Ligue arabe".
Le chef de la diplomatie algérienne ne fournit pas plus d'explication sur le sujet. La Syrie a été exclue de la Ligue arabe depuis 2011 "en raison de la répression de l'opposition au régime de Bachar Al-Assad". Les autorités algériennes qui souhaitent "faire de la rencontre d'Alger un rendez-vous unificateur des rangs arabes", veulent faire réintégrer la Syrie au sein de l'organisation panarabe.
La question de l'organisation de ce sommet a été au cœur des échanges avec le Président libanais. Ce dernier a affirmé que son pays "sera au premier rang des pays participants à ce sommet, dès que la date sera annoncée". Le chef de l'État libanais a estimé que "les circonstances présentes au Moyen-Orient et dans le monde entier exigent plus que jamais notre solidarité avec les pays arabes et le renforcement de notre unité". Il s'est également dit "blessé par les divergences entre frères arabes et les conflits militaires actuels".
De son côté, Ramtane Lamamra a rappelé les "relations de fraternité et d'entraide qui unissent l'Algérie et le Liban". Selon lui, la date du sommet "sera fixée en fonction de ce que décidera Abdallah Bou Habib, son homologue libanais, qui préside le conseil des ministres arabes" .
Par ailleurs, Ramtane Lamamra s'est dit "optimiste" sur les réponses du Liban à la feuille de route arabe transmise à Beyrouth par le Koweït. "Nous soutenons l'initiative koweïtienne et en espérons la réussite", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Nous croyons que la scène politique libanaise s'en saisira avec sérieux et sommes optimistes dans cette perspective".
Pour rappel, une feuille de route arabe avait été transmise à Beyrouth par le Koweït en janvier, comprenant plusieurs requêtes de la communauté internationale, comme l'organisation des législatives et le lancement de réformes, ainsi que certains points comme l’appel au respect de la résolution 1559 de l'ONU.
Fin janvier, le Koweït avait annoncé que la réponse du Liban aux propositions était "à l'étude" et que des décisions seraient prises sur la suite à donner à cette initiative. Mais aucun retour n'a encore été signalé.