Simsek: "La Turquie mène une lutte claire et nette contre le terrorisme"
Mehmet Simsek a relevé que la Syrie, après avoir perdu son intégrité territoriale, s'était transformée en une sérieuse menace en termes de terrorisme.

Ankara
AA - Ankara - Ayvaz Colakoglu
Le vice-Premier ministre turc en charge de l'économie, Mehmet Simsek a déclaré que " la Turquie menait une lutte claire et nette contre le terrorisme ".
Simsek participait, mercredi, à une émission télévisée sur la chaîne CNN Türk, au cours de laquelle il a répondu aux questions sur l'actualité locale et internationale.
Interrogé sur l'opération Rameau d'olivier lancée par la Turquie le 20 janvier dernier pour libérer la région d'Afrin en Syrie de l'emprise de l'organisation terroriste PYD/PKK, Simsek a affirmé que l'opération turque était légitime et conforme au droit international.
" La Turquie mène une lutte claire et nette contre le terrorisme. Est-ce que cela rend la Turquie plus fragile ? Non. En réalité c'est l'inverse, si vous ne luttez pas contre le terrorisme et laissez proliférer la menace terroriste, alors vous mettez en risque l'avenir de la Turquie à moyen et à long terme ", a-t-il avisé.
Soulignant que " le coût de la lutte contre le terrorisme était très élevé pour la Turquie ", le responsable turc a estimé qu’il " fallait parvenir à éliminer le terrorisme d'une manière ou d'une autre, pour ouvrir la voie à la Turquie".
Par ailleurs, Simsek a relevé que la Syrie, après avoir perdu son intégrité territoriale, s'était transformée en une sérieuse menace en termes de terrorisme, avant d'ajouter que toutes les analyses réalisées à dessein avec une certaine perspective politique n'étaient pas objectives.
" Qu'on le veuille ou non, nous sommes confrontés aux conséquences de cette situation. Actuellement, en raison de cette tragédie humaine, près de 3,5 millions de nos frères syriens se sont réfugiés en Turquie. Parmi eux se trouvent environ 370 mille de nos frères kurdes. Dans un sens, cela prouve à quel point l'organisation terroriste PYD/PKK est cruelle. Les Kurdes réfugiés en Turquie, à l'époque, ne sont pas rentrés car l'organisation terroriste PYD/PKK n'est pas sympathique, comme présenté par l'Occident, mais cruelle ", a-t-il lancé.
Simsek a assuré que la paix au Moyen-Orient était dans l'intérêt de la Turquie avant de rappeler que son pays n'était pas responsable du chaos qui y règne.
"La Turquie n'a aucun problème avec nos frères kurdes, elle a un problème avec le terrorisme. L'occident est en reste en matière d’empathie. La Turquie n'est pas responsable dans ce cas. La Turquie ne peut pas rester indifférente à ce qui se passe le long de ses 911 km de frontière commune. Car il existe là bas une sérieuse menace terroriste. La lutte de la Turquie contre le PYD/PKK est une lutte légitime contre le terrorisme ", a-t-il insisté.
Le vice-Premier ministre a à cet effet rappelé que lui-même était d'origine kurde et issu d'une famille modeste, mais que cela ne l'avait pas empêché de réussir et d'occuper des postes à hautes responsabilités au sein de l'Etat.