
AA / Genève / Nur Gülsoy
La Russie devra assumer les conséquences inévitables si elle ne met pas en oeuvre les dispositions de l'accord de Minsk, a déclaré le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry.
Le chef de la diplomatie américaine animait un point de presse lundi à Genève, à l'issue de l'inauguration de la 28ème session du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies (ONU).
John Kerry a rappelé avoir rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter de la Syrie, de l'Ukraine, de l'EIIL et des négociations avec l'Iran sur son dossier nucléaire.
Le Secrétaire d'Etat américain a dit avoir appelé la Russie, une nouvelle fois, à respecter les dispositions de l'accord de Minsk conclu en février dernier, au cas contraire, "l'économie russe, déjà en difficulté, devra en assumer les conséquences inévitables".
Une réunion qui avait débuté dans la soirée du mercredi 11 février, à Minsk, capitale biélorusse, et qui a duré au total quatorze heures environ avait rassemblé la Chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko.
Durant les négociations, les parties avaient décidé une trêve à partir du 15 février, le retrait des armes lourdes et des combattants étrangers, la garantie de la sécurité aux frontières et la libération des otages. Néanmoins, il semble que les parties peinent à assurer intégralement la trêve et la sécurité.
Selon Kerry, la situation en Syrie s'étant détériorée incroyablement, les personnes forcées à un déplacement ne peuvent plus bouger à cause de l'EIIL, du Front d'al-Nosra, d'autres groupes extrémistes et des forces du régime.
"Durant mon entretien avec Lavrov, nous sommes convenus que la crise ne pourra pas être résolue par des voies militaires mais politiques", a-t-il déclaré.
Evoquant l'évolution des négociations avec l'Iran, le ministre américain a dit: "Il n'y a pas d'accord pour l'instant, même pas d'accord partiel. Il n'y en aura pas si l'Iran ne prend pas les décisions nécessaires. Les négociations ont progressé mais il reste encore beaucoup de chose à faire et les délais se rétrécissent."