Politique

Salamé au CS: Des dizaines de morts dans un bombardement d’une usine à Tripoli

L’émissaire onusien a appelé à ouvrir une enquête sur ce bombardement et à appliquer l’interdiction sur l’importation d'armes en Libye

Mona Saanouni  | 18.11.2019 - Mıse À Jour : 18.11.2019
Salamé au CS: Des dizaines de morts dans un bombardement d’une usine à Tripoli

New York

AA/New York/Mohamed Tarek

L’émissaire onusien pour la Libye, Ghassan Salamé, a informé le Conseil de sécurité qu'un bombardement aérien contre une usine à Tripoli, a fait des dizaines de morts et des blessés.

C’est ce qui ressort d’une réunion du Conseil de sécurité, tenue lundi au siège des Nations Unies à New York, sur la crise libyenne.

« J'ai le regret de vous informer que des dizaines de personnes ont été tuées et plus de 30 autres blessées, dont des réfugiés en majorité, lors d’une attaque contre une usine à Wadi Rabi dans la capitale Tripoli », a indiqué Salamé s’adressant aux membres du Conseil de sécurité depuis la Tunisie.

Et d’ajouter que « nous devons ouvrir une enquête sur cette attaque et j’appelle à la nécessité d’appliquer catégoriquement l’interdiction sur l’importation des armes en Libye, comme étant un message fort qu’on transmet au peuple libyen ».

Plus tôt dans la journée, le gouvernement libyen d’entente nationale avait accusé les Émirats arabes unis d'avoir bombardé avec un drone, lundi, une usine de biscuit dans le sud de la capitale Tripoli.

L’émissaire onusien a assuré qu’il « est dans une course contre la montre pour mettre fin au conflit libyen qui dure depuis près de 7 mois et demi et qui a fait plus de 200 morts parmi les civils, tandis que 150 mille civils ont rejoint la bataille et 270 mille autres vivent dans des régions touchées par les confrontations ».

En juin dernier, le Conseil de sécurité avait prolongé d’une année, à l’unanimité, la décision d’interdiction sur l’importation des armes en Libye, appliquée depuis 2011.

La décision, formulée par le Royaume Uni, permet aux pays de l’Union européenne de fouiller les bateaux près des côtes libyennes, en cas de suspicions sur une violation de ladite décision.

Salamé a évoqué, dans son intervention, plus de 800 attaques par les drones menées par les forces du Général à la retraite, Khalifa Haftar, depuis le lancement de l’opération militaire à Tripoli, contre plus de 250 attaques similaires exécutées par les forces du gouvernement d’entente nationale.

Et de poursuivre que « ce sont des opérations dirigées par des parties externes, à côté des raids menés par des avions non identifiés et des pièces de rechanges, des chars, des combattants qui entrent en Libye, en permanence, depuis le début des confrontations ».

Depuis le 4 Avril, les forces de Haftar mènent un assaut, en perte de vitesse, contre Tripoli pour prendre le contrôle de la ville où siège le gouvernement d’entente.

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