Politique

Salamé : Un État soutien de Haftar a bombardé l’Académie militaire de Tripoli

- L’émissaire onusien n’a pas nommé le pays en question, cependant, le gouvernement libyen a indiqué que le bombardement a été mené par un drone

Hatem Kattou  | 06.01.2020 - Mıse À Jour : 06.01.2020
Salamé : Un État soutien de Haftar a bombardé l’Académie militaire de Tripoli

Ankara

AA – New York – Mohamed Tarek

L’envoyé des Nations unies (ONU) pour la Libye, Ghassan Salamé, a accusé un pays "soutien" des forces du général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, [sans le nommer], d’avoir bombardé l’Académie militaire de Tripoli, ayant fait des dizaines de morts.

C’est ce qui ressort d’une déclaration donnée par le haut responsable onusien, lundi, au terme d’une réunion de concertations à huis clos au Conseil de sécurité international sur la crise libyenne.

Samedi, l’Académie militaire de Tripoli a été victime d’une attaque par roquettes ayant fait 30 morts et 33 blessés parmi les élèves-officiers.

Le gouvernement libyen d’entente nationale, reconnu par la Communauté internationale, a annoncé, dimanche, que l’attaque en question a été menée par un drone, de fabrication chinoise, fourni aux forces de Haftar par les Émirats arabes unis.

Salamé a indiqué que la situation en Libye est "extrêmement difficile et dangereuse".

"En témoigne, la mort de nombreux élèves officiers de l’Académie militaire dans une attaque aérienne, samedi", a-t-il précisé.

Il a dans ce cadre exprimé sa "colère" face à ce bombardement, ajoutant : "Nous savons qu’un pays, soutien des forces de Haftar, est l’auteur de cette attaque."

Salamé n’a pas cependant nommé le pays en question.

L’émissaire onusien a critiqué avec force "l’incapacité" du Conseil de sécurité à prendre une résolution réclamant le cessez-le-feu en Libye.

"J’ai exposé, a-t-il dit, un débat franc et détaillé aux membres du Conseil de sécurité sur les actuelles difficultés que traverse la Libye de même que j’ai eu plus tôt dans la journée une longue réunion avec le Secrétaire général, Antonio Guterres."

"Nous nous sommes réunis dans ce Conseil [de sécurité] 15 fois depuis le mois d’avril dernier (date du lancement par Haftar de sa campagne militaire contre Tripoli) et le Conseil est incapable de prendre une résolution pour exiger le cessez-le-feu", a-t-il conclu.

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