Rubio : Washington souhaite le succès du gouvernement syrien, l'alternative étant une 'guerre civile à grande échelle'
- « Lorsque la Syrie est instable, c'est la région qui devient instable », déclare le Secrétaire d'Etat américain devant la commission sénatoriale des affaires étrangères
Istanbul
AA / Istanbul / Yasin Gungor
Le Secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré, mardi, que Washington soutenait les efforts visant à favoriser le succès du nouveau gouvernement syrien, avertissant qu'un échec de ce dernier pourrait conduire à la guerre et à l'instabilité régionale.
« Nous voulons aider ce gouvernement à réussir, car l'alternative serait une guerre civile à grande échelle et le chaos, ce qui déstabiliserait bien sûr toute la région », a déclaré Rubio devant la commission sénatoriale des affaires étrangères.
Il a ajouté que les officiels américains, y compris le personnel de l'ambassade en Türkiye, se concerteraient avec les partenaires locaux pour évaluer les besoins de la Syrie, notamment en ce qui concerne le type d'aide nécessaire au maintien de l'ordre.
« Lorsque la Syrie est instable, c'est toute la région qui devient instable », a déclaré Rubio.
Selon lui, la levée des sanctions pourrait permettre aux pays voisins de soutenir le gouvernement syrien dans la mise en place de mécanismes de gouvernance.
Le président américain Donald Trump a annoncé, la semaine dernière, lors du Forum saoudo-américain sur l'investissement 2025 à Riyad, son intention de lever les sanctions à l'encontre de la Syrie.
« Si nous nous impliquons avec eux, cela peut fonctionner ou non. Si nous ne nous impliquons pas, il est garanti que cela ne fonctionnera pas », a souligné Rubio.
Ces déclarations font suite à des efforts récents, dont la rencontre de Trump avec le président syrien Ahmad Al-Charaa en Arabie saoudite et la rencontre de Rubio avec le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Chaibani, en Türkiye.
Ahmad al-Charaa a publié, en mars, une déclaration constitutionnelle prévoyant une phase de transition de cinq ans pour le pays.
Bachar Al-Assad, qui dirigeait la Syrie depuis près de 25 ans, s'est réfugié en Russie le 8 décembre, mettant fin au régime du parti Baas, qui était au pouvoir depuis 1963.
Al-Charaa, qui a dirigé les forces anti-régime pour évincer Al-Assad, a été proclamé président pour une période transitoire à la fin du mois de janvier.
*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj
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