Politique, Afrique

"Rien ne s'oppose" à l’interconnexion du Nil et du Congo, "si la faisabilité se confirme"

L'idée de relier les deux fleuves remonte à 1980, époque du président égyptien Anouar Sadate.

22.01.2015 - Mıse À Jour : 22.01.2015
"Rien ne s'oppose" à l’interconnexion du Nil et du Congo, "si la faisabilité se confirme"

AA/ Tunis/ Mohamed Abdellaoui

L’interconnexion des fleuves du Nil (Egypte) et du Congo (Brazzaville) ne suscite aucune opposition, a exclusivement déclaré vendredi à Anadolu, le président congolais Denis Sassou Nguesso.

En visite de deux jours en Tunisie, l’hôte congolais a néanmoins insisté sur la faisabilité d’un tel projet avant de passer à l’action.

Interrogé lors d'un point de presse dans le palais présidentiel de Cartage par le journaliste de Anadolu sur la position de Brazaville par rapport à l'interconnexion proposé entre les fleuves du Nil et du Congo, M. Nguesso a répondu: "rien ne s'oppose à cela (l'interconnexion entre les deux fleuves), dès lors que la faisabilité se confirme par les experts». Le chef de l'Etat congolais, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec son homologue tunisien Béji Caid Essebsi, n'a pas donné plus de détails à ce sujet.

Des médias et des observateurs égyptiens ne cessent d’aborder ces derniers temps l’idée de raccorder les deux fleuves afin de rattraper le manque qui sera généré par le barrage éthiopien sur le Nil «Ennahdha » s’agissant de l’Egypte.

Cette idée a été proposée par plusieurs experts égyptiens, dont Dr Nader Noureddine, professeur de ressources hydrauliques à la Faculté d’agronomie, Université du Caire.

Le projet de raccordement  consiste à creuser un canal liant le fleuve Congo au Nil au Soudan, afin que le premier verse dans le second au lieu de finir dans l'Océan atlantique, ce qui permettra à l'Egypte de profiter de ces eaux perdues. Deuxième plus long fleuve d’Afrique avec ses 4700 km de longueur après le Nil (6700 km), le fleuve du Congo irrigue la deuxième plus grande forêt tropicale humide au monde.

Volet débit, il occupe le second rang mondial après l’Amazone, étant le deuxième bassin versant en termes d’importance.  L'idée de relier les deux fleuves remonte à 1980, quand l’ancien président égyptien Anwar Sadate a demandé à des experts d'effectuer une tournée d'inspection au Congo consacrée à la nature géographique du fleuve. 

Les rapports de cette visite étaient très positifs. Le gouvernement a ainsi envoyé le projet à une société internationale spécialisée dans les consultations stratégiques pour présenter ses propositions et estimer les coûts de ce projet. Lequel projet a été depuis oublié pour de nouveau surgir ces derniers temps dans les médias égyptiens.

L'Éthiopie a entamé l'an dernier les travaux de construction d'un barrage (la Renaissance) en amont du Nil, ce qui a déclenché un différend entre les deux pays, étant donné que le fleuve du Nil constitue la seule ressource d'eau pour les Egyptiens.

 
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