
AA/ Addis-Abeba/ Abdu Abdelkhrim Saleh
Riek Machar, le leader de l'opposition du Soudan du Sud a accusé le gouvernement de son pays d'avoir violé l'accord de cessez-le-feu, et de commis un massacre contre ses citoyens.
Machar a affirmé: «Le jour même où le président Salva Kiir a signé l'accord de paix, une attaque a été lancée contre les villes et villages qui sont sous le contrôle de l’opposition».
Le chef de l'opposition, a déclaré, lundi, lors d’une conférence de presse tenue, à son domicile dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, que les forces gouvernementales ont lancé des attaques ciblant les citoyens de l'État Unité.
«Salva Kiir est devenu incapable de contrôler ses troupes, et il a peut-être besoin de l'aide de la communauté internationale» a-t-il dit en faisant allusion aux violents affrontements, entre les forces de son mouvement, et celles de l'armée gouvernementale, dans l'État Unité, dans les districts de Leer, Mayiendit, Koch, et Rubkona.
Machar a déclaré que les forces de l'opposition n’ont fait que se défendre, accusant les autorités du Soudan du Sud, qu’il appelle «gouvernement de Juba», d’avoir commis «un massacre historique », la veille de la signature de l'accord.
Il a ajouté que «le gouvernement a commis un massacre à l’encontre de 600 prisonniers politiques».
Riek Machar a appelé le président Salva Kiir à contrôler ses forces pour empêcher, ce qu’il a décrit comme de «très graves violations». Cependant, l’opposant considère que ces «violations peuvent être contenues, si on fait preuve d’une réelle volonté de respecter l’accord».
De violents affrontements avaient repris, jeudi dernier, dans plusieurs provinces du Soudan du Sud, au lendemain de la signature de l'accord de paix, par Salva Kiir.
Le gouvernement du Soudan du Sud et l’opposition, dirigée par l'ancien vice-président Machar s’accusent mutuellement de la responsabilité de la reprise des combats, depuis le lendemain de la signature de cet accord.
Depuis décembre 2013, le Soudan du Sud [qui s’est séparé du Soudan par référendum, en 2011], est le théâtre d’affrontements sanglants entre les forces gouvernementales et les milices armées de Riek Machar, accusé d’avoir commandité un coup d’Etat militaire, ce que ce dernier nie totalement.