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Retrait américain de Syrie: 2ème réunion de la mission turco-américaine à Ankara

- Lors de cette réunion, qui aura donc lieu entre le 28 février et le 1er mars, le plan de retrait des troupes américaines à l’Est de l’Euphrate, particulièrement à Manbij, sera étroitement étudié.

Selen Temizer, Tuncay Çakmak  | 25.02.2019 - Mıse À Jour : 26.02.2019
Retrait américain de Syrie: 2ème réunion de la mission turco-américaine à Ankara

Ankara

AA - Ankara

La mission turco-américaine, chargée de coordonner le processus de retrait américain de Syrie, se réunira une seconde fois le 28 février à Ankara, la capitale de la Turquie.

L’équipe, composée de responsables turcs et américains, avait été formée après la visite, début février, aux Etats-Unis de Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères. La première réunion de la mission conjointe avait eu lieu le 06 février aux Etats-Unis.

La seconde réunion aura donc lieu entre le 28 février et le 1er mars à Ankara.

Lors de cette réunion, le plan de retrait des troupes américaines à l’Est de l’Euphrate, particulièrement à Manbij, en Syrie, sera étroitement étudié.

Actuellement, plus de 2 mille soldats américains se trouvent en Syrie.

Tout récemment, le Pentagone a annoncé quelques centaines de soldats américains resteront en Syrie dans le cadre d’une mission internationale installée dans le nord-est de la Syrie, ajoutant que les troupes turques et les combattants des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) n’entreront pas dans la future « zone de sécurité ».

Le 11 février, le commandant des forces armées américaines (CENTCOM), Joseph Votel, avait annoncé que le processus de retrait des soldats US devraient débuter au plus tard mi-mars.

D’après les informations obtenues auprès de responsables turcs, les Américains auraient affirmé que le retrait se poursuivra jusqu’en été et que le processus pourrait perdurer en fonction des conditions sur le terrain.

Mais la Turquie, selon des sources turques qui participent aux discussions avec Washington, s’oppose à la création d’une force internationale d’observation dans le nord-est de la Syrie. Selon ces sources, Washington veut minimiser le rôle de la Turquie dans la Coalition internationale contre Daech et veut restreindre sa présence militaire dans cette région de la Syrie.

Avec le retrait américain, il est planifié d’instaurer une zone de sécurité le long de la frontière turco-syrienne, d’une largeur de 30 à 40 km, écartant l’organisation terroriste YPG/PKK de la frontière turque.

Pendant ce temps, les discussions entre Ankara et Washington se poursuivent au sujet de Manbij, ville syrienne occupée par le YPG/PKK.

La feuille de route prévoit le départ des terroristes et la mise en place d’un conseil local civil et militaire composés des véritables habitants de la région.

Les travaux de la mission turco-américaine permettront de savoir si un plan de retrait américain sera établi en accord avec la Turquie ou sans accord, Washington doit faire un choix.

Ankara ne veut pas qu’un vide soit créé dans cette région de Syrie après le retrait américain, ce qui favoriserait l’organisation terroriste YPG/PKK. La Turquie veut d’ailleurs que les armes fournies par les américains au YPD/PKK soient récupérées.

Sans accord entre Ankara et Washington, les forces de Bachar al-Assad, les Iraniens et même les Russes pourraient vouloir s’installer dans la région.

Une telle évolution mettrait à mal l’image de Donald Trump sur la scène internationale et dans son pays.

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