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RDC: une enquête sur la fosse commune de Maluku exigée par la société civile et des ONG

07.04.2015 - Mıse À Jour : 07.04.2015
RDC: une enquête sur la fosse commune de Maluku exigée par la société civile et des ONG

AA/Kinshasa/Fiston Mahamba Larousse-Héritier Maila

L'Organisation de défense de droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) et la Fédération Internationale de Droits de l’Homme (FIDH) ont appelé le gouvernement congolais à ouvrir une enquête indépendante sur le dossier de la fosse commune découverte dans le cimetière de Fula Fula à Maluku ( banlieue Est de Kinshasa ), a appris Anadolu, mardi.

Les habitants de Maluku avaient découvert, le 4 avril dernier, une fosse où étaient enterrés environ 400 corps et ont, aussitôt, alerté la Monusco (Mission de l’ONU en République démocratique du Congo), selon des médias locaux.  

Le vice-premier ministre Congolais de l’Intérieur et de la sécurité, Evariste Boshab, avait reconnu l'existence de cette fosse commune au lendemain de sa découverte, et a précisé qu’il s’agissait de personnes indigentes et non pas des victimes des manifestations politiques du 19 au 21 janvier dernier, qui ont fait, officiellement une quinzaine de morts, selon Kinshasa, une quarantaine selon la FIDH.

Il a, également, expliqué que "l’opération d’inhumation de plus de 400 corps avait été menée par l’hôtel de ville de Kinshasa, à l'issue d’une demande formulée le 19 mars dernier par les responsables de la morgue de l’hôpital général de référence de Kinshasa, inquiets de la présence prolongée des corps abandonnés et non identifiés, dont ceux de mort-nés dans cette infrastructure", avait déclaré Boshab.

Cette explication ne semble guère avoir convaincu les représentants de la société civile locale et internationale.

Contactée téléphoniquement, mardi, par Anadolu, Ida Saywer, chercheuse senior au sein de l’ONG Human Rights Watch en RDC, a déclaré "appréhender que les corps de personnes tuées lors des manifestations anti-révision de la loi électorale de janvier dernier soient parmi celles enterrées à Maluku", ajoutant que c'est ce doute qui "nous pousse à exiger une enquête indépendante, crédible et participative afin de faire le jour sur l'identité des personnes enterrées".

"Le fait que les corps ont été enterrés de nuit est un autre facteur qui alimente le doutes quant à la véracité des déclarations du gouvernement, nous appelons à cet effet la justice congolaise à faire participer les experts tant internationaux que ceux de la commission de droits de l’homme de l’Onu et des ONG à cette enquête d'autant plus que certaines parties contestent même le chiffre de corps inhumés" ajoute-t-elle.

"Nous demandons la mise en place sans délai d’une commission d’enquête internationale afin de tirer l’affaire  au clair" a, de son côté, souligné à Anadolu, Freddy Matungulu, cadre de l’opposition congolaise.

 
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