AA/ Kinshasa/ Gaius Kowene

Environ 1400 combattants rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et près 4200 de leurs dépendants sont vraisemblablement attendus au Centre technique de bataillons (CTB) à Kisangani (Nord-est), où ils devront déposer les armes, selon le général Abdallah Wafy, représentant spécial adjoint du SG de l’ONU, en RDC.

Ces rebelles seront ensuite acheminés vers des pays d’accueil, (qui n'ont pas été mentionnés par le responsable onusien) dans la mesure où le Centre de Kissangani servira comme « lieu de transit » et non comme une destination finale, a précisé le représentant onusien, dans des déclarations à la presse locale

Le porte-parole des FDLR, La Forge Bazeye Fils, n’a pas non plus nié l’information, précisant dans une déclaration à Anadolu, que « les négociations sont toujours en cours et que plusieurs endroits sont proposés pour abriter ces rebelles, en provenance du Nord-Kivu», qui ont fort probablement accepté de rendre les armes. Toutefois, le centre technique de Kisangani demeure « le choix le plus faisable», selon lui.

Le désarmement des 1400 combattants des FDLR et de leur dépendants s’inscrit dans le cadre du plan DDR3, lancés par le gouvernement congolais, en partenariat avec la Monusco (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC) et l’Union européenne, pour lutter contre les « 54 groupes armés en fuite dans l’est du pays), selon les estimations du gouvernement. Ce dernier prévoit d’éradiquer ces groupes armés dans les cinq années à venir.

Le plan DDR3 devra concerner quelques 12 000 combattants de ces groupes.

Entre 2004 et 2008, plus de 132 000 combattants, dont 30 219 enfants,  ont déja été démobilisés, conformément aux chiffres annoncés par le gouvernement.

Les FDLR sont un groupe armé formé en République démocratique du Congo en 2000. Défendant les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC et opposé à la présidence de Paul Kagame, il aurait pris la suite de l'Armée de libération du Rwanda.