
AA/Béni (RDC)/Al-hadji Kudra Maliro
Notables et représentants de toutes les forces de Béni, au Nord Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo, ont achevé, vendredi, trois jours de travaux consacrés à la recherche de solutions face aux massacres de civils perpétrés dans la région par les présumés rebelles ougandais (ADF-Nalous).
Députés et sénateurs, chefs coutumiers, membres du gouvernement provincial du Nord-Kivu ainsi que représentants de toutes les forces vives de Beni, se sont donc réunis pour « un dialogue social voulu sans tabou », selon Omar Kavotha, le vice-président de la société civile du Nord-Kivu.
« Les participants aux travaux pour la paix et la sécurité sont déterminés à identifier les auteurs des massacres de plus de 270 personnes perpétrés dans la ville et territoire de Beni », a-t-il affirmé.
Dans une déclaration à Anadolu, Célestin Ngeleka, porte-parole des opérations Sokolz (qui ont pour but de neutraliser les rebelles ougandais), a assuré pour sa part « qu’il y a lieu d’espérer de bons résultats dans le futur grâce aux opérations Sokola contre les rebelles et criminels auteurs de l’insécurité et des tueries massives à Béni. »
« Ces opérations évoluent très bien et le bilan demeure positif. L’ennemi est en débandade totale et il faut faire confiance aux FARDC (forces armées congolaises), et dénoncer tout cas suspect » a-t-il déclaré, confiant dans les résultats des forces loyalistes.
Mais pour le président du Caucus des députés du Nord-Kivu, Djuma Balikwisha, la neutralisation ne sera pas facile, ajoutant que «certaines personnes considèrent que la pistes des ADF n’est pas crédibles par le fait que ces rebelles ougandais, qui sont dans la région depuis vingt ans, ne s'en sont jamais pris à la population civile; sauf s'il s'agit d'un règlement de compte.»
En outre, a poursuivi le députe Djuma, rencontré par Anadolu, «les gens commencent à se poser la question de savoir comment des gens (ADF-Nalous) se retrouvent parfois en tenue militaire (des FARDC)? Est-ce qu’il s’agit réellement des ADF ou bien est-ce des infiltrés dans les forces armées de la RDC, qui sont en train de saboter le travail de notre armée?», s'est-il interrogé.
L’ancien ministre de l’intérieur, Richard Muyej, avait pour sa part révélé à la presse, au début du mois de novembre que « des citoyens congolais figuraient au nombre de suspect interpellés par les services de sécurité dans le cadre des enquêtes sur ces massacres».
Au moins 184 civils ont été tués et plusieurs autres ont été blessés à Béni, depuis le début des massacres par les présumés ADF en octobre 2014, selon un communiqué de Human Rights Watch (HRW) diffusé mardi.
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