
AA/ Lubumbashi (RDC)/Héritier Maila
Un délai d'un mois a été accordé par l'armée congolaise aux groupes armés opérant dans le Katanga (est de la RDC) pour déposer leurs armes avant que des mesures contraignantes ne soient prises contre eux.
Cet ultimatum a été posé, mardi, par le Commandant des Forces Armées de la RDC (FARDC) pour le Katanga, lors d’un point de presse qu’il a donné à Lubumbashi.
Le Général Jean Claude Kifwa a, à l'occasion, souligné : "Nous avons accordé assez de temps aux miliciens pour rendre les armes, les Forces armées ont préféré dialoguer avant de passer à la force. Tous les groupes armés sans exception doivent se rendre volontairement avant l’expiration du délai".
"Le Katanga est, aujourd’hui, endeuillé à cause des massacres perpétrés par les Maï Maï ou encore par les éléments Bakata Katanga, nous n’arrivons même pas à décompter les morts qui tombent chaque jour.L’armée est là pour protéger l’intégrité territoriale. Nous avons reçu les instructions de notre hiérarchie pour faire sentir, davantage, l’autorité de l’Etat dans toutes les parties de la RDC et c'est à cet effet que nous lançons un dernier appel à tous les groupes armés pour leur dire qu'il n’y aura pas de négociations", a-t-il ajouté.
Répondant à l’une des questions de Anadolu sur les revendications des miliciens qui souhaitent être amnistiés et promus dans l’armée avant de déposer les armes, le Général Kifwa précise : « On ne peut pas tous être généraux dans l’armée, ce n’est pas possible, il y a des étapes à franchir. Notre armée est en pleine réforme, nous ne pouvons pas tolérer cela. Par rapport à l’amnistie on accorde cela à ceux qui se rendent volontairement et qui n’ont pas commis de crimes mais tous les criminels seront jugés et doivent répondre de leurs actes devant la loi ».
Depuis plus de 15 ans, des groupes armés sont actifs dans le nord Katanga, fait qui a motivé la fuite d'environ 80 000 habitants de la région est de la RDC qui vivent, actuellement, dans des conditions trés précaires, selon des sources humanitaires;
Les groupes les plus actifs sont les Maï Maï qui ont plusieurs branches et qui sont établis dans "le triangle de la mort" : Pweto, Bukama et Malemba Nkulu.