Politique, Afrique

RDC: 5 morts dans une attaque des rebelles FDLR dans le Nord-Kivu

Cette attaque a provoqué des mouvements de populations vers d'autres localités de la province.

02.04.2015 - Mıse À Jour : 02.04.2015
RDC: 5 morts dans une attaque des rebelles FDLR dans le Nord-Kivu

AA/ Beni (RDC)/ Fiston Mahamba Larousse

Cinq personnes ont été tuées dans le village de Luhanga, dans le Nord-Kivu (Nord-Est de la République Démocratique du Congo), par les rebelles rwandais des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), a appris Anadolu, mercredi soir, de sources officielles locales.

Ces attaques au sud du territoire de Lubéro se sont produites alors que les Forces Armées de la RDC (FARDC) poursuivent depuis plusieurs semaines dans l'Est du pays une vaste opération militaire, Sokola 2, contre ces rebelles hutus, installés en RDC depuis des années, et dont les chefs sont suspectés d'implication dans le génocide rwandais contre les Tutsis en 1994.

Selon la même source, figurent, au nombre des personnes assassinées "par balles", dans la nuit de mardi à mercredi, le chef du village de Luhanga ainsi que ses deux fils. Deux femmes ont, par ailleurs, été violées et une troisième personne blessée. 

« Les habitants du village de Luhanga fuient actuellement vers d'autres localités de la province du Nord-Kivu, comme Luofu, Kayna ou Kirumba, craignant une seconde attaque des FDLR » a déclaré à Anadolu Georges Katsongo, conseiller et porte-parole de la société civile de Lubero.

Joint au téléphone par Anadolu, Joy Bokele, administrateur du territoire de Lubero, a indiqué que plusieurs rebelles FDLR fuyant la traque lancée contre leur groupe par l’armée congolaise ont trouvé refuge au sud du territoire de Lubero, où l’offensive des FARDC contre les FDLR "se fait toujours attendre."

« Nous lançons encore une alerte aux autorités militaires de faire de la traque des FDLR en territoire de Lubero leur priorité» a plaidé Joy Bokele, "indigné" du fait que "c’est la population civile qui paie le lourd tribut de l’activisme de ce groupe armé faute d’une présence de l’armée gouvernementale dans la zone."

« Plusieurs villages du territoire de Lubero ne sont pas contrôlées par l’armée loyaliste. C’est soit les FDLR ou les groupes armés d’autodéfense locaux qui imposent leurs lois aux populations » a-t-il poursuivi.

La cellule de l’information des Forces Armées de la RDC a indiqué, lundi dernier, lors d’un point de presse à Béni, dans le Nord-Kivu, que le territoire de Lubero est en 70% sous contrôle des "forces négatives."

 
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