
AA- Ndélé - Abdoulaye Adoum
Le Général Joseph Ndeko a été désigné nouveau chef d'état-major de l’ex-Coalition Seleka lors d’un congrès entamé vendredi et qui devrait se poursuivre samedi, à Ndele, à 500 km au nord de la capitale Bangui, selon le correspondant de Anadolu.
Constituée en août 2012 de partis politiques et de forces rebelles centrafricains opposés au président chrétien François Bozizé, la coalition seleka a réussi à chasser ce dernier du pouvoir mais a été dissoute aprés avoir catapulté le musulman Michèle Djotodia à la tête du pouvoir qui a cédé à nouveau, sous la pression internationale, le pouvoir à la chrétienne Catherine Samba-Panza.Depuis, la Centrafrique est en proie à un conflit intercommunautaire opposant milices chrétiennes(Antibalaka) et musulmanes(Seleka) qui a provoqué le déplacement de milliers de personnes essentiellement parmi la communauté musulmane fuyant un cycle infernal de représailles.
Colonels Daoud Naceur et Khamis Fotor ainsi que le Général Mahamat Bahr étaient également pressentis pour le poste de nouveau chef d'état major de la coalition , mais le Général Ndeko répondait le mieux aux sept critères fixés par le jury pour le choix du nouvel état-major parmi lesquels le fait d’être de formation militaire, de nationalité centrafricaine, d’avoir occupé des postes de responsabilité au sein de l’armée et de parler couramment le français, selon des sources proches de la réunion.
Le congrès des dirigeants de la Seleka a démarré vendredi matin à Ndélé en présence du Général Moussa Daffane, président par intérim du mouvement pour déterminer la future stratégie de la coalition musulmane, a rapporté le correspondant de Anadolu
Initialement prévu mardi, reporté à mercredi puis à jeudi, le congrès des dirigeants de la Seleka a finalement démarré vendredi matin après que le quorum nécessaire à son ouverture ait été rempli avec l'arrivée jeudi en début d'après-midi, d'une délégation de 16 personnes de Bangui dont le président par intérim, le Général Moussa Daffane et le Général Ousmane.
C'est sous un dispositif sécuritaire renforcé par les forces françaises que les dirigeants Seleka ont démarré leur congrès dont la durée n’ a pas été déterminée d’avance.
Joint au téléphone par Anadolu, le Général Moussa Daffane avait évoqué, mercredi, la mise en place d'une "feuille de route" après étude de toutes les options dont dispose l'ancienne coalition au pouvoir. D'autres dirigeants, tels que Abdoulaye Hissen, avaient évoqué la possibilité d'examiner durant ce congrès la conversion de la Seleka en parti politique.
"Nous allons nous réunir, évoquer les options en interne, avant d'établir une feuille de route et adopter des résolutions. Toutes les options demeurent envisageables" a déclaré le Général Daffane à Anadolu .Et d’ajouter « Ce qui occupera, en revanche, une partie de notre discussion sera l'accord de Ndjamena qui n'a pas été respecté par les autorités de transition".
Signé en janvier 2014, cet accord prévoyait un partage du pouvoir avec l’octroi à la Seleka à certains postes clés, notamment le Premier ministère. Le 27 janvier 2014, en contravention avec cette convention, le chrétien André Nzapayeké est nommé à la tête du Gouvernement de transition. Mardi, la présidente de transition a annoncé sa volonté de remanier le Gouvernement afin qu'il intègre davantage de sensibilités politiques. Une déclaration que le Général Daffane avait accueillie favorablement, la qualifiant de "bon signe", dans une déclaration à Anadolu.
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