Politique, Archive

RCA: enlèvement de 10 passagers à Bouar

Les assaillants se réclament du chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskin.

16.09.2014 - Mıse À Jour : 16.09.2014
RCA: enlèvement de 10 passagers à Bouar

AA/ Bangui/ Sylvestre Krock

Dix passagers ont été enlevés à Bouar dans l’ouest de la RCA, après le renversement du véhicule qui les transportait dans une embuscade, a rapporté mardi à Anadolu, Gervais Towa, étudiant au collège technique de la ville précitée.

Le véhicule appartenant à un certain Charly Ouagoto a d’abord essuyé un tir de roquettes avant de s’installer au fond de l’embuscade. Du coup, des assaillants se réclamant du  chef rebelle centrafricain du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et ancien allié de la Seleka (milices musulmanes) ont enlevé dix passagers, dont deux femmes, selon la même source.

 « Des hommes armés ont tiré des roquettes en direction du véhicule puis ont pris en otage les dix personnes qui étaient à son bord. Ils ont autorisé le propriétaire du véhicule, Charly Ouagoto, de téléphoner à sa famille. C’est ainsi que la nouvelle est parvenue à la ville de Bouar ».

Dans la même optique, il a ajouté : « les assaillants ont dit vouloir faire pression sur les autorités de la transition pour que des démarches soient menées en vue de libérer leur leader Abdoulaye Miskine, écroué à Yaoundé depuis bientôt deux ans.  

Ils ont, en outre, menacé d’exécuter les 10 otages si rien ne sera fait pour la libération  de leur chef » a-t-il alerté.

D’abord traqué par la Seleka en Centrafrique, Abdoulaye Miskine qui serait passé du côté de la frontière camerounaise, était également recherché par la police du Cameroun. Il est accusé de « se servir de l’Est camerounais comme base arrière, portant ainsi atteinte à la sécurité de la région », d’après une source militaire camerounaise qui a requis l’anonymat.

Abdoulaye Miskine qui avait conduit en avril 2013 des affrontements entre sa bande et des membres de l'ancienne séléka, représentait et continue de représenter, d’après des sources gouvernementales centrafricaines, "un danger pour les régimes de Bangui et de Yaoundé", mais aussi  pour "toute la sous-région".

Aucune réaction par rapport à la revendication des assaillants n’a été enregistrée auprès du gouvernement centrafricain jusqu’à mardi, en milieu d’après-midi.

 
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
RCA
Bu haberi paylaşın