
AA/ Bangui/ Pacôme Pabandji
357 enfants soldats, issus des rangs des milices Seleka et Anti-Balaka, ont été démobilisés, jeudi, par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dans la ville de Bambari, dans l'Est de la Centrafrique, a appris Anadolu auprès de l'Unicef.
Cette démobilisation fait suite à un engagement pris par ces groupes armés, qui se sont entretués pendant ces deux années de guerre civile centrafricaine, lors du Forum de Bangui, assises nationales pour ramener la paix dans ce pays, clôturées le 11 mai.
"Ce sont des enfants qui sont recrutés volontairement ou involontairement par les groupes armés, qui travaillent avec ces groupes en tant que combattants, en tant que cuisiniers, en tant qu'espions, en tant que porteurs de munitions ou en tant qu'esclaves...que nous avons démobilisé aujourd'hui », a précisé, à Anadolu, Benoit Daondo, spécialiste en protection de l'enfance à l'Unicef.
Selon lui, "Ces enfants, dont plusieurs ont moins de 12 ans, vont être transférés soit au centre de transit et d'orientation ou dans des familles d'accueil pour la prise en charge psychosociale."
D'après un chiffre communiqué par l'Unicef, ce sont 67 enfants issus des rangs de la Séléka, milice à majorité musulmane, et 290 des Anti-Balaka, milice à majorité chrétienne, qui sont ainsi démobilisés, jeudi.
"Il s’agit de la plus grande libération simultanée d’enfants associés à des groupes armés jamais effectuée en République Centrafricaine, depuis que les violences ont éclaté en 2012." a ajouté un communiqué dont Anadolu a reçu copie jeudi soir.
"L’Unicef estime qu’entre 6.000 à 10.000 enfants sont en ce moment associés à ces groupes" conclut le communiqué.