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Quatre forces armées se partagent le territoire syrien

Une véritable guerre oppose l’ensemble des belligérants pour s’emparer des postes frontières.

29.10.2014 - Mıse À Jour : 29.10.2014
Quatre forces armées se partagent le territoire syrien

AA/Istanbul/Bülent Erdeğer 

Quatre ans après le début de la guerre civile en Syrie, la géographie politique du pays a bien changé puisqu’on relève quatre zones d’autorité différentes. Elle sont respectivement placées sous le contrôle du régime d’al-Assad, des forces de l’opposition, de l’EIIL et enfin des milices du parti démocratique kurde (PYD) qui constitue le prolongement de l’organisation terroriste du PKK.

L’opposition syrienne a pris les armes depuis mars 2011, en réponse à l’utilisation des armes lourdes par le régime syrien. Des officiers et des soldats de l’armée officielle qui avaient annoncé leur défection ont constitué le premier noyau de l’armée syrienne libre (ASL).

Des groupes d’opposants ont ensuite constitué des grands rassemblements dans plusieurs zones et se sont organisés.

En 2013, l’opposition armée syrienne a commencé à prendre forme. A côté de l’ASL composée de militants syriens, le Front al-Nosra et le Front slamique, ont vu le jour. Les deux fronts comprennent des éléments syriens et étrangers.

Le Front islamique est considéré comme le plus grand groupe d’opposition au régime d’al-Assad. Il contrôle les zones de l’Est de la ville d’Alep et de la banlieue environnante en plus des villes de Aazaz, Maarrat Noomane, Jisr echoughour et certaines zones proches des frontières turques.

L’ASL et le Front al-Nosra contrôlent, de leur côté, de larges zones dans la banlieue de Homs, le plateau du Golan, la ville de Kenitra, des zones dans les banlieues de Deraa et de Damas et des zones limitrophes des frontières libanaises.

L’apparition de l’EIIL a placé l’opposition syrienne devant un dilemme. Elle devait trancher entre s’opposer à l’EIIL ou aux forces du régime al-Assad. L’enjeu était également de préserver les zones libérées face à la montée en puissance de l’EIIL en Irak et en Syrie et qui était parvenu à contrôler les villes irakiennes de Mossoul et syrienne de Reqqa, devenues depuis, ses principaux bastions.

D’autres villes sont tombées entre les mains de l’EIIL à l’instar de Dir Ez-Zor, Boukmal et tell Abyadh. L’organisation s’est attaquée par la suite à Kobané aux frontières avec  la Turquie.

Au moment où les régions du nord de la Syrie connaissent de violents combats opposant les forces de l’opposition syrienne et le PYD à l’EIIL, le régime d’al-Assad tente de renforcer sa position dans les villes de Lattaquié, Tartous, Hama, Homs et Damas en vue de contrôler les zones stratégiques. Les forces de régime tentent aussi de préserver leur contrôle sur les aéroports de Hassaka et Dir Ez-Zor, encerclés par l’EIIL.

D’autre part, le PYD et l’EIIL s’affrontent sans relâche pour le contrôle des postes frontières syriennes avec  les pays voisins.

Il s’agit en fait d’une véritable guerre entre l’ensemble des belligérants qui a abouti à un ‘’partage’’ des postes frontières. 

Les forces du régime contrôlent les postes frontières  de Kasseb et Kamchali (avec la Turquie),  le poste d’al Walid (avec l’Irak), celui de Nacib (avec la Jordanie)  et al-Masnaa  (avec le Liban).

Les forces de l’opposition contrôlent, de leur côté, le poste de Bab al-Hawa et Bab Essalama (avec la Turquie), Kenitra (avec Israël) et Deraa (avec la Jordanie).

L’EIIL  a, de son côté, mis la main sur les postes frontières de Boukmal (avec l’Irak),  Jerablos, Tell Abyadh et Errai (avec la Turquie)

Le PYD contrôle, pour sa part, les postes de Drabessya (avec la Turquie), Semalek et Yaarabya (avec l’Irak)

 
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