AA / Bagdad

Le Premier ministre d’Irak, Mustafa al-Kazemi, a révélé, ce vendredi, que des renseignements recueillis par les services irakiens de sécurité avaient mené à l'élimination du chef de l'organisation terroriste Daech, Abou Ibrahim al-Qourachi.

Le président américain, Joe Biden, avait annoncé l’élimination d'Al-Qourachi lors d'une opération des forces américaines dans le nord de la Syrie.

Al-Kazemi a déclaré dans un tweet, "l’élimination du chef de l'organisation terroriste Daech s’inscrit dans le prolongement des efforts considérables déployés par les forces de sécurité irakiennes de tous les services".

Et d’ajouter que ces efforts consistaient dans "l’élimination de dizaines de dirigeants et d'éléments terroristes dans des opérations ciblées à l'intérieur de l'Irak, l’arrestation de centaines d’autres ainsi que la collecte et l’analyse des informations, qui ont finalement conduit à la destruction du chef pourri de l'organisation".

De son côté, le président de la région du district kurde du nord de l'Irak, Netchirvan Barzani, a estimé, dans un tweet, que l’élimination d'al-Qourachi était un "coup dur porté au commandement de l'organisation".

"L’élimination d'al-Qourachi représente également la justice rendue aux victimes des crimes de l'organisation terroriste", a déclaré Barzani.

Et d’ajouter : "nous félicitons nos partenaires aux Etats-Unis pour leur mission réussie et réaffirmons notre engagement à combattre et à éliminer le terrorisme".

Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi est devenu le nouveau chef de Daech en 2019, succédant au fondateur de l'organisation, Abou Bakr al-Baghdadi, qui a été tué lors d'une opération américaine similaire, dans le nord de la Syrie.

Al-Qourachi, dont le nom d'origine est Amir Mohammed Abdul Rahman, également connu sous le nom d'Abdallah Qardash, est originaire de Tal Afar dans la province de Ninive, dans le nord de l'Irak.

La mort d'Al-Qourachi a eu lieu après une escalade notable des activités de l'organisation, qui a lancé de violentes attaques à l'intérieur de l'Irak, au cours des derniers mois.

L'organisation terroriste avait pris le contrôle d’environ un tiers de la superficie de l'Irak à l'été 2014, avant que Bagdad n'annonce la restauration de sa souveraineté sur l’intégralité des territoires du pays en 2017. Cependant, des cellules dormantes de l'organisation sont toujours disséminées dans de vastes zones du pays et sont responsables des attentats sporadiques que subit l’Irak.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.