
AA/Bujumbura/Renovat Ndabashinze
Le président burundais Pierre Nkurunziza, est apparu, dimanche, pour la première fois, à Bujumbura, depuis la tentative du coup d’Etat lancée mercredi par le général putschiste Godefroid Niyombare.
S’exprimant très brièvement, face à la presse, le président burundais, qui n'a pas évoqué le coup d'Etat avorté, ni l'arrestation de 17 putschistes, a en revanche affirmé obtenir des renseignements sur une imminente attaque du groupe armé somalien Al Shabaab contre le Burundi, l’Ouganda et le Kenya.
« J’ai eu une conférence téléphonique avec les dirigeants de l’Ouganda et du Kenya pour discuter de la menace d’Al Shabaab », a-t-il déclaré en ce sens sans fournir davantage de détails.
Rentré jeudi de Tanzanie où il s’était initialement rendu pour assister à un sommet régional consacré à la crise burundaise, Nkurunziza s’était jusqu'à présent, uniquement exprimé via la Radio-Télévision nationale burundaise (RTNB), sans aucune apparition publique.
Le chef de l’Etat avait, dans son communiqué, remercié les forces de défenses et de sécurité « pour leur efficacité et leur rapidité à stopper le putsch » et avait indiqué que « la vie était redevenue normale au Burundi ».
Depuis près de trois semaines, Bujumbura est le théâtre de contestations quasi-quotidiennes contre la désignation de Nkurunziza comme le candidat du parti au pouvoir (Cndd-FDD) à l’élection présidentielle du 26 juin prochain. Ces manifestations ont fait plus d'une vingtaine de morts et des centaines d'arrestations, selon un décompte établi par Anadolu auprès de sources humanitaires et sécuritaires.
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