Politique

Prêtre assassiné en France : Darmanin au chevet de la communauté catholique locale

- Le ministre français de l'Intérieur a fait le déplacement en Vendée après l'assassinat du Père Olivier Maire

Fatma Bendhaou  | 09.08.2021 - Mıse À Jour : 09.08.2021
Prêtre assassiné en France : Darmanin au chevet de la communauté catholique locale

France

AA/Nice/Feiza Ben Mohamed

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a fait le déplacement en Vendée à l'ouest de la France, s’est entretenu avec les membres de la communauté catholique de Saint-Laurent-sur-Sèvres, à laquelle appartenait le Père Olivier Maire, assassiné lundi matin par un ressortissant rwandais.

« S'en prendre à un prêtre, s'en prendre à un homme d'église, c'est toujours s'en prendre à l'âme de la France. (...) Je veux dire à quel point nous pensons et nous voulons que la vérité soit faite sur cet acte odieux » a-t-il indiqué au cours d’un point presse.

Durant sa prise de parole, il s’est dit solidaire de la communauté catholique et assure que l’auteur présumé des faits, n’a pas pu être expulsé avant car le droit français implique qu’une personne qui fait l’objet de poursuites judiciaires, doit d’abord répondre de ses actes avant d’être renvoyée dans son pays.

En effet, l’homme avait incendié la cathédrale de Nantes en juillet 2020 et faisait depuis, l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire.

« Nous ne pouvions pas exécuter la décision d'expulsion du territoire national de cette personne puisqu'elle a été pendant plusieurs mois en prison puis libérée sous contrôle judiciaire. Ce contrôle judiciaire stipulait explicitement qu'elle ne pouvait pas quitter le territoire en attendant la décision de justice », a expliqué le ministre.

Il estime néanmoins que « le moment ne doit pas être à la polémique mais aux condoléances », faisant allusion aux invectives de l’extrême-droite, notamment la députée Marine Le Pen, qui pointe du doigt le fait que cet homme n’a pas été renvoyé au Rwanda après l’incendie de Nantes.

Pour rappel, ce dernier a été placé en garde à vue après s’être rendu dans une gendarmerie pour signaler avoir tué le Père Olivier Maire.

Le parquet de La Roche-sur-Yon a ouvert une enquête sous la qualification d’homicide volontaire et écarté à ce stade toute motivation terroriste du suspect qui était notamment connu pour des troubles psychiatriques.

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