AA / Catalogne

«Pour l'UE, rien ne change. L'Espagne reste notre seul interlocuteur», telle a été la réaction immédiate, vendredi, de Donald Tusk, le président du Conseil européen, à la proclamation unilatérale de l’ndépendance catalane.

«J’espère que le gouvernement espagnol favorisera la force de l’argument et non l’argument de la force», a ajouté le responsable européen sur son compte Twitter.

Plutôt dans la journée et à l’issue d’un vote à bulletin secret, le Parlement catalan a adopté en début d’après-midi la résolution sur l’indépendance de l’Espagne, avec 70 voix favorables, 10 voix contre, deux bulletins blancs, et 53 abstentions.

Les Catalans favorables à la transformation de la Catalogne en un «Etat indépendant prenant la forme d'une République» se sont rassemblés en masse devant le siège du parlement de Catalogne pour célébrer l’annonce.

Commentant la proclamation catalane de l’indépendance, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a déclaré sur Twitter que «l’Etat de droit restaurerait la légalité en Catalogne», appelant tous les Espagnols au calme.

A Madrid, à peine quelques minutes après la déclaration catalane, le Sénat espagnol a adopté, en séance plénière, une série de mesures visant à geler l’autonomie de la Catalogne.

Ces mesures ont déjà été annoncées samedi dernier. Madrid avait alors annoncé l’application de l’article 155 de la Constitution, lui permettant de mettre le Parlement catalan sous tutelle, de mettre sa main sur l’Exécutif catalan (y compris la police) et de convoquer des élections au début de l’année prochaine.