Pourparlers à Genève : deux semaines d’offensive diplomatique sur les tensions entre Israël et l’Iran
- La réunion de vendredi réunira le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et ses homologues du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France ainsi que de l’Union européenne.
London, City of
AA / Londres / Ahmet Gurhan Kartal
Une intense initiative diplomatique visant à désamorcer les tensions entre Israël et l’Iran débutera vendredi par une réunion internationale de haut niveau à Genève, alors que les grandes puissances tentent de prévenir une conflagration plus large au Moyen-Orient. Cette rencontre devrait ouvrir une fenêtre de deux semaines pour parvenir à une résolution pacifique de l’escalade actuelle.
Des diplomates de haut rang du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne rencontreront le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, pour discuter du programme nucléaire de Téhéran et explorer des pistes de désescalade. La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, est également attendue.
La réunion de Genève intervient dans un contexte d’inquiétude croissante, alors que la région semble au bord d’un conflit ouvert. Les responsables indiquent que ces discussions visent à créer une dynamique diplomatique en amont du sommet des dirigeants de l’OTAN prévu la semaine prochaine à La Haye, au cours duquel la sécurité au Moyen-Orient figurera parmi les principaux sujets.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a souligné l’urgence de la situation dans un message publié sur X : « La situation au Moyen-Orient reste périlleuse. Nous sommes déterminés à ce que l’Iran ne possède jamais d’arme nucléaire. » Il a précisé avoir « discuté à la Maison Blanche avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio et l’envoyé spécial Steve Witkoff d’un accord qui permettrait d’éviter une aggravation du conflit ».
« Une fenêtre s’ouvre désormais, dans les deux prochaines semaines, pour parvenir à une solution diplomatique », a-t-il ajouté.
Lammy a précisé qu’il se rendrait vendredi à Genève pour y rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères, aux côtés de ses homologues français, allemand et de la représentante de l’UE. « Le moment est venu de mettre fin aux scènes dramatiques au Moyen-Orient et de prévenir une escalade régionale qui ne profiterait à personne », a-t-il déclaré.
Le sommet de l’OTAN, prévu les 24 et 25 juin à La Haye, devrait réunir des figures clés, notamment le président américain Donald Trump, le président turc Recep Tayyip Erdogan et d'autres dirigeants de l'Alliance.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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