AA / Rome / Mahmoud Kilani

Le ministre italien des affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a affirmé dimanche que son pays n’a aucune intention de mener «une guerre éclair» en Libye, soulignant que la solution politique demeure prioritaire.

«Il est vrai que le temps commence à se faire court pour la Libye, mais la solution politique et diplomatique est la seule qui soit possible à présent», a-t-il dit dans une déclaration rapportée par la télévision publique italienne.

Gentiloni a ajouté que son pays ne cherche pas à faire étalage de sa force et qu’il n’y a pas de raccourcis à prendre pour résoudre la crise en Libye. «Cela signifie qu’il n’y aura pas de guerre éclair imminente dans ce pays», a-t-il poursuivi.

Il a estimé que «son gouvernement italien a tiré leçon des erreurs du passé» et qu’ «il s’attelle actuellement à créer les conditions de la stabilité en Libye».

Gentiloni a fait observer qu’il existe «une majorité au Parlement de Tobrouk». « Celle-ci doit exprimer son point de vue sur l’idée d’un gouvernement d’unité nationale. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, soumettra, dans quelques semaines, des propositions dans ce sens pour aider cette majorité», a-t-il annoncé.

Le chef de la diplomatie italienne a estimé que la solution politique doit s’étendre à toutes les forces libyennes qu’elles soient locales, tribales ou ayant des relations avec les milices armées. «Même ceux qui s’opposent à la formation d’un nouveau gouvernement doivent y participer», a-t-il considéré.

EZ