Ouverture du sommet de l'UE : Doutes quant à la conclusion d'un accord relatif à l'embargo sur le pétrole russe
- Le Premier ministre hongrois estime que la nouvelle version du projet de sanctions est satisfaisante mais se prépare à négocier des exemptions pour son pays

Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / Bruxelles / Agnes Szucs
Le sommet de deux jours des chefs d'État et de gouvernement de l'UE a débuté lundi, alors que des doutes subsistent quant à la capacité des dirigeants à trouver un consensus sur le sixième train de sanctions de l'Union à l'encontre de la Russie.
Alors que les dirigeants discutent du soutien financier à l'Ukraine, de la transition énergétique, de la crise alimentaire mondiale et des réformes de la défense, selon l'ordre du jour officiel, la principale question reste de savoir s'ils parviendront à un accord sur l'introduction d'un embargo sur les importations de pétrole russe.
Une nouvelle version des sanctions a été présentée aux dirigeants avant le sommet, couvrant plus des deux tiers des importations de pétrole en provenance de Russie, et accordant des dérogations temporaires à certains pays pour garantir la sécurité de l'approvisionnement.
Le chancelier allemand Olaf Scholz, s'adressant aux journalistes avant la réunion, a déclaré avoir "perçu des signes indiquant la possibilité d'un consensus", tandis que la Première ministre finlandaise Sanna Marin a insisté pour qu'une solution soit trouvée lors du sommet.
Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, s'est également dit "pleinement confiant" dans le fait que les dirigeants trouveront un accord lors du sommet, soulignant qu'"il faut arrêter de financer la machine de guerre russe."
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a toutefois déclaré qu'elle avait "peu d'espoir" de voir les dirigeants européens sortir de l'impasse dans les "48 heures à venir", mais a dit espérer un accord après la fin du sommet européen.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, principal opposant à l'embargo sur le pétrole, a qualifié la dernière version des sanctions de "bonne approche", car elle n'impose l'embargo qu'au pétrole expédié par voie maritime et exempte le pétrole des oléoducs.
"Ils ne lanceront pas une bombe nucléaire sur notre économie", a-t-il déclaré, ajoutant que les détails sur les expéditions de pétrole par oléoduc et les projets visant à remplacer les importations d'énergie russe seront discutés lors de réunions ultérieures.
En même temps, a-t-il dit, il devra négocier avec ses homologues pour obtenir des garanties qu'au cas où la Hongrie cesserait d'être approvisionnée par l'oléoduc Druzhba (amitié), elle aurait le droit de continuer à acheter du pétrole russe par voie maritime.
Il a également critiqué le "comportement irresponsable" de la Commission européenne qui a présenté sa proposition de sanctions début mai sans "négocier correctement avec les États membres".
Les négociations entre les États membres de l'UE sont bloquées depuis plus d'un mois sur le sixième train de sanctions.
Les ambassadeurs de l'UE ne sont pas parvenus à un accord sur le paquet de sanctions pendant le week-end et se sont réunis lundi matin pour une dernière tentative de trouver un compromis avant l'ouverture du sommet de l'UE.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.